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Les Français sur les traces des internautes anglo-saxons

La croissance de la population internet a été, ces trois derniers mois, trois fois plus importante en France qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni.

L’internaute français est de moins en moins esseulé en ligne. Il est aussi de plus en plus assidu. Le dernier relevé de Jupiter MMXI évalue à près de huit millions le nombre de Français qui se sont connectés depuis leur domicile. C’est pratiquement un tiers de plus qu’en octobre dernier. Dans le même laps de temps, la population internet n’a progressé que de 9 % en Allemagne et de 8 % au Royaume-Uni. L’écart est encore plus flagrant avec les pays les plus avancés, comme les Etats-Unis ou la Suède. Il est vrai que, dans ces deux pays, le pourcentage de la population connectée frôle déjà les 30 %. C’est deux fois plus qu’en France.Cette marche forcée vers internet ne gomme cependant pas les retards du passé. Avec, respectivement, 12,3 et 13,5 millions d’internautes, l’Allemagne et le Royaume-Uni comptent encore 50 % d’internautes de plus que l’Hexagone. D’ailleurs, si Jupiter MMXI voit juste, le pourcentage des Français connectés en 2005 équivaudra à celui du Danemark aujourd’hui. Entre-temps, les pays scandinaves auront pris l’avantage dans la qualité d’accès, avec une majorité de foyers connectés à haut débit.

Quatre heures de plus par mois sur le net

Les fournisseurs d’accès et opérateurs locaux ont toutefois d’autres motifs de satisfaction. En un an, les Français ont allongé de quatre heures par mois leur durée mensuelle de connexion à internet. Avec une moyenne de sept heures dix minutes, l’internaute français se montre même plus ” accro ” au web que son homologue anglais. Connecté plus longtemps, il apparaît cependant plus volage. Il visite deux fois plus de pages qu’en janvier 2000. Les sites de divertissement ont été les premiers à en profiter, notamment ceux de loteries. “C’est une spécificité française “, note l’analyste Olivier Beauvilain, de Jupiter MMXI.Cette plus large ouverture à la Toile n’a toutefois pas complètement remodelé le portrait de l’internaute français moyen. Il a encore bien souvent les traits d’un homme de moins de trente-cinq ans, issu dune catégorie socioprofessionnelle aisée.

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Olivier Roberget