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Les entreprises européennes mal protégées face au cybercrime

Pensant d’abord à leurs infrastructures, et pas de façon globale, elles ne semblent pas encore concernées par les risques provenant d’Internet.

Face à la cybercriminalité, encore très peu d’entreprises européennes ont globalisé leurs actions de prévention. Sur 250 sociétés allemandes, anglaises et françaises interrogées par le cabinet d’analystes IDC et la SSII EDS en juin dernier, seules 26,2 % se sentent concernées et menacées par le phénomène. Et près d’un quart (24,6 %) ne s’estime pas concerné.Concernant les sinistres informatiques, elles ne sont que 9,7 % à avouer avoir été victimes de cybercriminels, 43,7 % confessent des pannes internes, et 30,7 % n’auraient connu aucun problème. Pourtant selon IDC, le coût de la criminalité sur Internet représente chaque année entre 0,2 et 0,5 % du chiffre d’affaires des sociétés en question.

Le risque ne remet pas en cause la stratégie de vente en ligne

Même les sociétés qui se croient la proie de cybercriminels pensent qu’il suffit de renforcer l’infrastructure de leurs systèmes d’information, sans investir dans une réelle politique sécuritaire. A leurs yeux, la principale menace reste l’attaque de virus (86,7 %), loin devant la destruction de fichiers (53,3 %), les pirates (40 %), le vol de données (34,6 %) ou l’espionnage industriel (28,7 %).La sécurité représente ainsi moins de 5 % des investissements informatiques totaux dans 56,9 % des sociétés. La majorité d’entre elles (56,4 %) affectent cependant une ou plusieurs personnes pour les problèmes de ce type.De manière générale, pour 88,7 % des entreprises interrogées pratiquant le commerce électronique, l’existence d’un risque fort n’a pas d’impact négatif sur leur décision de vendre leurs produits en ligne. Même si, selon une autre étude IDC, cela constitue un frein à l’achat pour 51 % des internautes et un problème croissant pour 83 % d’entre eux.Il faut dire que seules 32,8 % des sociétés (dont seulement 19,6 % des françaises) ont évalué l’impact de cette nouvelle criminalité sur leur activité. Dans l’ensemble, elles n’ont pas de politique globale de protection mais elles sont 63 % à penser que les différentes autorités gouvernementales (tant au niveau national queuropéen) ne prennent pas de mesures suffisantes dans ce domaine.

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Stéphanie Chaptal