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Les e-fleuristes composent un bouquet gagnant

Aquarelle, Interflora et Bebloom sont les trois champions français d’un marché qui reste l’un des moteurs de l’e-commerce. Surtout en pleine Saint-Valentin.

A la Saint-Valentin, les fleuristes en ligne voient la vie en rose. Après la fête des mères, la fête des amoureux arrive en deuxième position dans le classement des sources de revenus avec 5 % des ventes par an.“Nous tablons sur 7 000 bouquets en 4 jours dont 4 500 la veille”, explique François de Maublanc, directeur général du leader Aquarelle, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros (72 millions de francs) et atteint la rentabilité en 2001.Une performance qui ne va pas sans contraintes logistiques. Les fleuristes en ligne sont dépendants des services de messagerie et le manque de main d’?”uvre qualifiée se fait d’autant plus ressentir lors de ces fêtes. Aquarelle a beau augmenter ses effectifs de 30 % à chaque pic de ventes, le site se voit obligé de refuser des commandes malgré tout.Chez son challenger, Bebloom, la tension n’est pas moindre : on se prépare à livrer près de 2 000 bouquets. Avec 1 million d’euros de chiffre d’affaires en 2001, la société basée près d’Orléans et née il y a 18 mois a réussi à s’imposer. Notamment grâce à une bonne adéquation avec la cible 18-25ans et à une véritable stratégie marketing.

Packages surprises

Chacun y va alors de son originalité : peluches, champagne, chocolats, carte téléphonique pour remercier l’expéditeur et, bien sûr, mots doux écrits ou enregistrés sur CD accompagnent les bouquets.
“La notoriété et l’image de marque se construisent lors de fêtes comme la Saint-Valentin”, rappelle Éric Hazak, directeur général adjoint d Interflora. Fort de ses 70 ans d’expérience, le doyen des vendeurs de fleurs à distance n’a pas laissé passer le virage internet. Il a transposé sa méthode de transmission florale (les bouquets sont préparés par les boutiques du réseau et non dans un entrepôt unique) sur le web.Le site a recueilli 98 000 ordres en 2001, pour un bouquet moyen de 54,9 euros. ” Nos ventes sur le net ont augmenté de 60 % en 2001, et nous travaillons au lancement de la deuxième version de notre site avant la fête des mères “, précise Éric Hazak, qui rêve d’une galerie marchande online regroupant les 5 200 fleuristes du réseau Interflora.Mais le business de la vente de fleurs en ligne ne se limite pas à l’Hexagone. Aquarelle est présent dans plus d’une vingtaine de pays, et le groupe ouvrira d’ici à un mois sa filiale canadienne. Aux États-Unis, où ce marché atteindra 1,5 milliard de dollars (1,72 milliard d’euros) en 2006, selon Jupiter Media Metrix, le numéro 1 français a ainsi signé un partenariat avec Proflowers (1 million de bouquets par an). Et pendant que Bebloom réfléchit à la possibilité de livrer à l’étranger, Interflora.com permet déjà d’envoyer des bouquets dans 17 pays européens.Sereins, les fleuristes en ligne français envisagent une hausse de 60 % à 80 % des ventes en 2002. En attendant, tous ont déjà les yeux tournés vers la prochaine fête des mères… avec un modèle en tête : la réussite du pionnier américain 1800flowers.com, qui pèse 800 millions de dollars en Bourse.

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Célia Penavaire