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Les défenseurs des droits civiques en guerre contre les sonnettes vidéo d’Amazon

Une lettre ouverte exhorte les élus à interdire les partenariats qui permettent à la police américaine d’exploiter les images captées par les dispositifs de la marque Ring, propriété d’Amazon.

Une coalition d’une trentaine de groupes de défense des droits civiques part en guerre contre les accords noués entre la police américaine et Ring, la marque de sonnettes vidéo d’Amazon. Une lettre ouverte publiée ce mardi appelle les élus locaux et fédéraux à légiférer pour annuler ces collaborations qui seraient au nombre de 400, d’après les révélations en août dernier du Washington Post.

Un nouveau système de surveillance sans aucun cadre

Les forces de l’ordre peuvent demander d’accéder aux images captées par les propriétaires de ces appareils pour une durée, une date spécifique et sur une zone délimitée. Chacun est libre de refuser mais Ring encourage indirectement ses utilisateurs à le faire en les remerciant de « rendre leur quartier plus sûr » et les vidéos sont stockées pour une durée indéterminée.

Pour les défenseurs des libertés, de simples citoyens sont incités à se transformer en indics et un système de surveillance abusif est en train de se mettre en place sans aucun cadre ni contrôle. Ils ont aussi constaté que les agents municipaux et de police n’hésitaient pas à faire la promotion des produits Ring, se transformant ainsi en véritables vendeurs de la société privée Amazon qui leur fournit des produits de démonstration gratuitement. Enfin, la coalition dénonce le manque de transparence de la firme qui semble vouloir intégrer de la reconnaissance faciale dans les produits Ring. Les images pourraient ainsi servir à identifier des manifestants ou des SDF et même être partagées avec des agences comme le FBI.

Amazon a racheté Ring l’année dernière. Les produits de la marque sont également commercialisés en France.

Source : Fight for the future

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Amélie Charnay