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Les copieurs multifonctions plus rentables que les éléments séparés

Les économies réalisées par ces machines ” tout en un ” portent principalement sur les consommables. Mais, les multifonctions restent complexes.

Les appareils multifonctions connectés au réseau de l’entreprise ont plusieurs peaux : copieur, imprimante, fax, scanner. Pourtant, ils appartiennent à une seule famille : celle des imprimantes (HP, Lexmark, Epson, etc. ), ou à celle des copieurs (Xerox, Ricoh, Canon, Océ, etc. ). La différence est de taille. Dans un cas, le constructeur part d’une imprimante et lui ajoute toutes les autres fonctionnalités. Dans l’autre, il s’appuie sur un copieur. . . Ni les performances ni la taille des machines ne sont donc identiques.Les constructeurs de copieurs multifonctions cherchent à centraliser à l’échelle départementale toutes les impressions et les copies, impliquant la disparition des petites imprimantes bureautiques. Les fabricants d’imprimantes, en revanche, plaident naturellement pour plus de décentralisation. Autrement dit, pour moins de déplacements. Contrairement aux copieurs, leurs matériels multifonctions s’adressent rarement à plus de dix utilisateurs.Résultat, il y en a pour tous les prix : de 4 000 à plusieurs dizaines de milliers de francs. Pour ce qui est des petites et moyennes machines (de quatre à douze pages par minute), les utilisateurs reconnaissent qu’elles sont bien moins chères que la somme des matériels pris séparément. “En contrepartie, certaines fonctions, tel le scanner, sont nettement moins performantes “, explique Michèle Huber, directeur informatique de l’Ecole nationale supérieure de physique de Strasbourg, équipée d’un copieur Brother à 5 000 francs. “C’est peut-être cher à l’achat, mais on s’y retrouve ensuite à l’entretien “, explique à son tour un directeur logistique de France Télécom pourvu d’un copieur Xerox à 72 000 francs. L’économie réalisée porte, selon lui, sur les consommables : les cartouches d’encre et le papier, dont la consommation est réduite. Quant aux plus grosses multifonctions (à partir de trente pages par minute), elles sont souvent louées : le client paie au constructeur un abonnement mensuel et une facturation à la copie. Ce dernier fournit alors la maintenance et les consommables. Un type de facturation instauré de longue date par les fabricants de copieurs, qui fait aujourd’hui des émules chez HP et Lexmark. Les multifonctions pourraient, à terme, se développer avec l’essor des logiciels de gestion électronique de documents, développés pour le réseau Ethernet de l’entreprise (“scan to mail”, “scan to file”). Mais, pour l’heure, peu d’utilisateurs ont de tels projets. Certains clients avouent même ne pas utiliser pleinement les possibilités de ces machines “trop complexes “, qui nécessitent parfois une ” formation spécifique ” et qui, ne l’oublions pas, augmentent les déplacements dans l’entreprise.

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Vincent Berdot