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Commencer par le commencement

Plusieurs aéroports vont déployer des réseaux locaux sans fil pour les accros du travail en ligne. Belle initiative, mais il faudrait que les aéroports commencent par installer un peu partout des prises électriques.

Avec les interminables attentes dans les salles d’embarquement à cause d’avions toujours en retard, que d’heures envolées en pure perte. Consulter son courrier, en envoyer, rapatrier sur son PC quelques dossiers, voilà qui donnerait l’impression de moins perdre son temps.On pourrait d’ailleurs généraliser cette initiative aux gares, aux palais des congrès, aux centres de conférences et, pourquoi pas, à certains grands hôtels. Pendant le trajet, en train ou en avion, rester en ligne reste un peu plus compliqué, mais ne devrait-on pas y parvenir bientôt, depuis que les constructeurs, les éditeurs, les opérateurs et autres fournisseurs de services nous bassinent avec l’Internet mobile ?Qu’on nous montre autre chose comme application, que de rechercher un restaurant ou un hôtel dans une ville inconnue. Que je sache, personne n’est mort de faim ou n’a couché dans la rue parce qu’il ne pouvait interroger son portail favori pour lui indiquer une bonne table ou un lit moelleux.Seulement voilà, encore faut-il que le PC soit alimenté. En effet, le portable reste l’outil de travail par excellence. Or, son autonomie n’est en moyenne que de trois heures. Tous les progrès dans les batteries et la gestion de l’énergie sont dévorés par la gourmandise de processeurs toujours plus puissants. Si bien que lorsqu’on voyage, il faut souvent emporter une seconde batterie.Mais si, en plus, il faut alimenter des cartes radio, l’autonomie va être divisée par deux, car les émetteurs-récepteurs sont, eux aussi, très gourmands. Alors, avant de parler de réseaux locaux sans fil, de micro-cellules GSM ou GPRS, voire UMTS, à l’échelle d’un aéroport, d’une gare, d’un centre de conférences, que les responsables de ces dignes édifices se montrent pour une fois pratiques : qu’on puisse se brancher au secteur un peu partout.D’ailleurs, pourquoi ne pas en installer également dans les wagons, voire dans les avions ? Et ne pas voir, comme il arrive, un homme d’affaires assis par terre, le PC sur les genoux, à proximité d’une prise électrique dans une salle dembarquement.Sinon, il va falloir se promener avec trois ou quatre batteries. Vous appelez cela le progrès vous ?Prochaine chronique le vendredi 3 novembre

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Jean-Pierre Soulès, grand reporter