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Les Chantiers de l’Atlantique pistent leurs outillages

Le constructeur naval contrôle ses trois cent mille biens avec un logiciel de gestion d’équipements. Après de nombreuses vicissitudes, cette application satisfait les magasins utilisateurs.

En 1997, Alstom Chantiers de l’Atlantique lance un plan stratégique visant à rationaliser sa production pour gagner en compétitivité. Parallèlement, Datacom, son application de gestion de l’outillage, est confrontée au passage à l’an 2000. Le constructeur naval décide donc de la remplacer par une solution qui sera capable de gérer le suivi et les coûts de l’outillage, mais aussi d’augmenter le nombre de références traitées informatiquement. A la suite d’un appel d’offres, le logiciel Assetcenter, de Peregrine Systems, est retenu comme le plus fonctionnel, convivial et évolutif. Son éditeur propose, pour l’intégrer, Sodifrance. Tout serait allé pour le mieux si le fondateur de cette société de services n’était pas décédé. Des salariés de la SSII travaillant aux Chantiers de l’Atlantique sont alors partis, laissant l’intégration d’Assetcenter en friche. “A ce moment-là, Peregrine n’a pas joué le jeu ! Même si son application est de grande qualité. C’est tout de même lui qui nous avait proposé Sodifrance “, commente Jean Blandin, chef de projet Alstom de l’application.Au début de l’année, après quasiment un an de retard, le progiciel est finalement exploité. Il gère la distribution et le contrôle (étalonnage, traçabilité, etc. ) des biens prêtés à environ trois mille personnes ou consommées par elles. Il référence aussi bien des matériels de protection individuelle – par exemple des gants ou des lunettes -, que l’engin de levage, ou bien les ins-tallations provisoires à bord des navires en construction, en passant par les outils ou encore les pièces de rechange pour les réparer.

Un an de flottement avant que l’application ne fonctionne

A part le badge, rien ne change pour nos”clients“. Seuls les gestionnaires des magasins ont dû modifier leur méthode de travail “, déclare Alain Boutard, responsable des magasins d’outillage. Il suffit aux salariés de se rendre au dépôt principal ou dans l’un des vingt-sept autres répartis autour des navires en construction, ou dans les ateliers pour obtenir le bien désiré. Là, 80 % du matériel, hors outillage à main, sont référencés par catégories et équipés de codes à barres. Les 20 % restants sont immatriculés individuellement. “Maintenant, cela fonctionne bien. Mais après un an de flottement ! J’ai l’impression qu’on a voulu changer un peu trop rapidement“, explique le responsable. Désormais stabilisé, le projet poursuit son développement. L’essentiel de ce qui reste à mettre en place réside dans les interfaces avec Mars, l’application d’approvisionnement. “Sur le principe des stocks minimaux, et avec les systèmes de pointage et de comptabilité, les commandes seront lancées automatiquement chaque soir “, précisent Jean Blandin et Alain Boutard. De même, les gestions des réparations, des coûts et des statistiques devraient être disponibles avant l’été.

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Georges Favraud