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Les casinos Partouche abandonnent le poker en ligne

Face à une concurrence qu’il juge déloyale et des revenus trop faibles, le patron des casinos Partouche a annoncé la fermeture en juin prochain de son site de poker en ligne.

Le poker en ligne est-il victime de la mode ? Après avoir explosé à son ouverture, le marché français s’essouffle. L’un des opérateurs, l’exploitant français de casinos Groupe Partouche, a annoncé le 15 mai 2013 la fermeture définitive de son site de poker en ligne le 17 juin prochain, son patron jugeant sa rentabilité inaccessible « même à moyen terme ».

« Cela fait trois ans qu’on s’échine sur ce modèle. Le constat aujourd’hui, c’est que ce n’est pas rentable », a expliqué Fabrice Paire, président du directoire du groupe. Partouche avait déjà mis un coup de frein sur le poker dans ses casinos en septembre, laissant le sort du jeu en ligne en suspens.

Le patron du groupe Partouche déplore que « le poker en ligne (ait) été donné à tout le monde », et pas seulement aux opérateurs de casinos. Il dénonce également une concurrence déloyale qui fausse le marché. « Des sites ont opéré illégalement pendant des années depuis des bases étrangères » avant l’autorisation du poker en ligne en France, précise-t-il. Avant de rappeler que les grands sites comme Winamax et Pokerstar sont également autorisés à avoir leur siège social ailleurs en Europe, ce qui leur permet de bénéficier d’une fiscalité sur les sociétés bien plus avantageuse.

Démarrage poussif au premier trimestre 2013

Les 3 000 utilisateurs de partouche.fr sont désormais invités à transférer leurs comptes sur MyPok.fr, un site partenaire. Toutefois ce transfert est soumis au feu vert de l’autorité des jeux en ligne, l’Arjel.

Le groupe Partouche n’est pas le seul à connaître des difficultés. La Française des jeux et le Groupe Barrière réfléchissent au devenir de leur société commune, LB Poker. Si « aucune décision n’est prise, toutes les options sont à l’étude », ont indiqué les deux partenaires au quotidien Les Echos. L’Arjel confirmait le mois dernier un démarrage poussif de ce marché au premier trimestre 2013. Si les droits d’entrée de tournois ont enregistrés une hausse de 2 % par rapport au premier trimestre 2012, les mises en cash game subissent une perte de 13 % sur la même période.

Source : Les Echos

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Cécile Bolesse, avec AFP