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Les aides de l’Etat pavent la route des projets informatiques

En matière d’aides à l’informatisation, les PMI sont mieux dotées que les PME. Les délais de paiement sont longs, et les dossiers de candidature lourds à préparer. Malgré tout, ces derniers permettent de visualiser clairement l’étendue d’un projet.

Lu sur le site de la Drire d’Alsace : “Les aides concernent exclusivement les petites et moyennes entreprises industrielles (…) Ce sont elles qui créent le plus d’emplois en France (…) C’est pourquoi le soutien des pouvoirs publics leur est principalement réservé.” Les projets informatiques n’échappent pas à la règle. Pour les faire subventionner par l’Etat, il faut donc d’abord appartenir au cercle des entreprises industrielles. Petites et moyennes entreprises de service devront, elles, chercher du côté de l’aide au conseil, de la formation, voire de la création d’entreprise. Quoiqu’il en soit, la demande de subventions peut tenir lieu de phase de définition de projet.

“Pour les PME, il y a très peu de moyens de faire subventionner un projet informatique, déplore Bertrand Tabellion, directeur de l’Institut de la PME. Malgré tout, les politiques de soutien aux nouvelles technologies évoluent très vite.” L’Etat et les régions tentent ainsi de faire évoluer leurs cagnottes avec les nouvelles technologies, avec plus ou moins de réactivité. “Les centres d’appel ne sont pas du tout appréhendés”, cite d’ailleurs Bertrand Tabellion. Une chose est sûre : il faut être attentif à toute nouvelle aide. Les premiers arrivés sont toujours les mieux servis.
Repérer les points bloquants
En face de ces incertitudes, les PMI disposent, quant à elles, d’aides à l’informatisation développées sur mesure. Revêtant les sobriquets d’ATOUT LOGIC, de prime au logiciel industriel ou de Frac (*) (voir tableau), elles supposent de bâtir un solide dossier de candidature. Impératif numéro un : le projet informatique doit être articulé autour d’objectifs stratégiques.
La société Bonpoint vient de bénéficier d’une aide de 300 000 francs au titre d’ATOUT LOGIC. A ” dépenser ” sur la phase de faisabilité de son projet d’intégration de PGI. Loin de se plaindre, Thomas Cohen, son responsable informatique et logistique, évoque son parcours du combattant : “La Drire a été très pointilleuse, mais c’est normal. Nous avons mis environ 6 mois pour finaliser le dossier, et revu notre copie 4 ou 5 fois.” Mais cette lourdeur se trouve compensée par un travail de définition préalable extrêmement fin. “Parfois trop”, regrette le responsable informatique d’une PMI. Réalisé en interne ou avec l’aide d’une société de conseil, il détaille la situation actuelle de l’entreprise, ses objectifs, les gens qui vont intervenir sur le projet, voire même le niveau d’intégration des fonctions logicielles et des liens avec l’extérieur. Au final, c’est une méthodologie d’intégration qui est demandée. Elle permet de visualiser l’étendue du projet, de voir quelles équipes vont être nécessaires et d’identifier les points bloquants.
Le dossier bouclé, la subvention tombe naturellement. Seulement, il ne faut pas être pressé. Et tenir compte de certaines acrobaties administratives, telles que la mention ” ht ” -hors taxes- à côté du montant alloué

(*) Fonds régional d’aide au conseil.

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Philippe Billard