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Lequel de ces dix nouveaux PC portables choisirez-vous ?

Pour ne pas vous tromper dans l’achat de votre prochain ordinateur portable, nous avons testé dix appareils, répondant à tous les besoins possibles. Autonomie, usages, performances… Tests en situation.

Vous êtes sur le point d’acquérir un ordinateur portable mais vous hésitez encore ? La sortie de la nouvelle plate-forme Centrino Duo d’Intel et l’apparition de puces graphiques de dernière génération chez nVidia et ATI, pourraient vous inciter à investir. Les machines un tantinet plus anciennes sont-elles pour autant dépassées ? Pas si sûr au vu de nos tests. S’il est un critère intemporel qui se moque des nouvelles technologies, c’est bien le design et la qualité de la finition. De plus en plus, les utilisateurs souhaitent un produit aussi agréable à l’œil que solide. D’autant qu’une fois la garantie d’un an expirée, vous êtes à la merci de toutes les pannes possibles.Les dix portables testés avaient tous un design sobre mais agréable. La palme revient d’ailleurs à l’Aspire 5920G d’Acer, dont la ligne – plutôt originale – est à même de vous séduire. Enfin, ça serait le cas si sa finition tout plastique assez déplorable ne venait pas tout gâcher. Sans compter que son dispositif de pointage tactile, un simple touchpad, est d’une imprécision à la hauteur de l’apparente solidité affichée par la bête. Tout un programme !Autre point que nous avons systématiquement mentionné lors de nos tests, le nouveau traitement brillant dont “ bénéficient ” les écrans LCD des PC portables actuels. Censée restituer des couleurs plus vives et contrastées, cette nouvelle “ technologie ” réussit surtout à produire des reflets à la limite du supportable, si l’éclairage ambiant est défavorable. Alors certes, dans la mesure où tous les modèles sans exception souffrent de ce problème, ce point ne sera pas déterminant pour les différencier. Faut-il pour autant ne plus le mentionner ? Evidemment non. Les utilisateurs doivent savoir où ils mettent les “ yeux ”.Quel que soit votre choix, vous devrez composer avec une dalle brillante qui risque de vous faire passer quelques mauvais moments, surtout en plein jour. Et ce, aussi bien sur les modèles 14 pouces que 15 et 17 pouces. Vous voilà prévenu.

Des processeurs toujours plus puissants

Si vous avez besoin de puissance, de nombreux ordinateurs portables peuvent vous convenir. Certains modèles n’ont d’ailleurs pas de complexe à faire face aux PC de bureau. Les processeurs double cœur sont désormais omniprésents et autorisent l’utilisation de plusieurs applications simultanément sans baisse de régime. La référence en matière de puissance de calcul est aujourd’hui la gamme des Core 2 Duo, avec en particulier les puces T7100, T7300 et T7500 qui équipent les portables estampillés Centrino Duo sortis jusqu’à présent : l’Aspire 5920G d’Acer, l’EasyNote SB 86 de Packard Bell et le R70 de Samsung.Si vous avez absolument besoin d’un processeur puissant, pour du montage vidéo par exemple, votre choix pourra difficilement se détourner de l’un de ces trois modèles. D’autant que ces derniers embarquent également 2 Go de mémoire vive, de quoi faire face à toutes les situations.Les autres PC portables que nous avons eu l’occasion de tester ces dernières semaines intègrent d’anciennes générations de processeurs double cœur, comme les Core 2 Duo T5300/T5500 et les Core Duo T2350/T2060. Les premiers, présents notamment dans le Pavilion dv9314ea de HP et les Satellite A200-19K et P200-139 de Toshiba, affichent des performances environ 16 % inférieures à la série des T7000.Le T2350, intégré dans le Pavilion dv2325ea, un modèle 14 pouces signé HP très orienté bureautique, fait quant à lui jeu égal avec les Core 2 Duo T5300/5500 et montre qu’il est loin d’être dépassé. Enfin, le T2060 est 32 % moins performant qu’un Core 2 Duo T7300. Embarqué dans le Satellite L30-105, modèle sorti en début d’année 2007, ce processeur est le seul véritablement en retrait. Il est donc normal de le retrouver dans un portable à moins de 800 euros.

Une nouvelle génération de puces graphiques

Côté puissance 3D, les deux grands constructeurs que sont ATI et nVidia ont profité de la sortie de la nouvelle technologie Centrino Duo pour commercialiser de nouvelles puces graphiques. Mais étant donné le rachat de ATI par AMD il y a quelques mois, il est plutôt logique de voir nVidia équiper massivement les plates-formes Intel lorsque le GMA X3100, dernier chipset intégré signé du géant de Santa Clara, n’est pas intégré. Les Radeon Mobility X2300, X2400 et X2600 doivent une nouvelle fois faire face à la concurrence féroce des Geforce.Trois modèles de puces graphiques ont été amenés à faire leurs preuves lors de nos tests : le Geforce Go 7600 et deux circuits de nouvelle génération, les Geforce 8400M et 8600M. La première, présente dans les dv9314ea, P200-139 et VGN-FE41Z de Sony, s’en est très bien sorti. Un jeu comme Far Cry a ainsi tourné sans aucun ralentissement avec toutes les options graphiques poussées au maximum et à la résolution d’un écran 17 pouces, soit 1440 x 900 pixels.Le processeur graphique Geforce 8400M GT, embarqué dans le Samsung R70, affiche des performances 30 % inférieures à la Geforce Go 7600. Quant au GeForce 8600M, il est décliné en deux versions, GS et GT, à l’image du modèle pour ordinateur de bureau. Malgré une compatibilité DirectX 10, le modèle GS fait à peine mieux que le Geforce 7600. En revanche, le GeForce 8600M GT est 50 % plus puissant que les deux modèles cités précédemment et marque une vraie différence. L’Aspire 5920G d’Acer est l’heureux bénéficiaire d’une telle puissance 3D.

Une autonomie variable

Mais tous ces composants (processeur double cœur, carte graphique, écran 17 pouces pour certains modèles) ne sont-ils pas susceptibles d’influer exagérément sur l’autonomie des batteries fournies ? Notez que nous avons effectué nos mesures lors de la lecture d’un film DVD et en mode standard. Autant dire qu’en utilisation bureautique, couplée à un mode d’économie d’énergie, vous pourrez a priori gagner plusieurs dizaines de minutes. Le vilain petit canard de notre comparatif s’est avéré être l’EasyNote SB 86 de Packard Bell. On aurait pu espérer une batterie plus conséquente pour un modèle à 1499 euros.Le portable offrant la meilleure autonomie est une nouvelle fois l’Aspire 5920G. Ce dernier a l’art de combiner le meilleur (design, puissance et autonomie) et le pire (finition et ergonomie). Les autres portables affichent quant à eux une durée de vie comprise entre 1h40 et 2h10, ce qui n’est pas vraiment satisfaisant. Mais c’est le prix à payer pour bénéficier de composants toujours plus puissants. Une puissance qui s’accompagne en général d’un silence en fonctionnement très agréable, exception faite de l’EasyNote SB 86, dont le ventilateur s’emballe très facilement lorsque le système est sollicité.

Le multimédia à l’honneur

Si les performances pures d’un PC portable constituent forcément un critère de choix, il ne faut pas pour autant négliger l’ergonomie et la connectique, deux points sur lesquels les constructeurs peuvent aisément faire la différence s’ils s’en donnent la peine. Acer par exemple n’a pas fait l’effort suffisant et la configuration monstrueuse de l’Aspire 5920G se trouve gâchée par un dispositif de pointage très médiocre. Les modèles 17 pouces (EasyNote SB 86, Satellite P200-139 et Pavilion dv9314ea), par la présence d’un pavé numérique et d’un grand clavier, sont fatalement plus agréables à utiliser.Les boutons multimédias, présents désormais sur tous les portables, rendent de très grands services et sont même parfois associés à un Media Center propriétaire et à une petite télécommande, à l’image des produits HP et Samsung. Quant au poids affiché par ces produits, il n’entame en rien leur côté portable, puisque le plus lourd ne dépasse pas les 3,5 kg, logiquement un modèle 17 pouces.L’aspect toujours plus multimédia des PC portables (écrans wide, configurations puissantes) a également pour conséquence une connectique toujours plus généreuse. Si le cahier des charges est constitué de plusieurs ports USB, Firewire, RJ45 ou encore d’un lecteur de cartes mémoire multiformats, on commence à trouver sur certains modèles des prises HDMI ou S/PDIF, comme sur le Pavilion dv9314ea et l’Aspire 5920G, encore lui. Quant au port e-SATA, seul l’EasyNote SB 86 peut se targuer d’en avoir un.Conclusion : avant de choisir, veillez bien à cerner vos besoins. Pour une utilisation nomade, le meilleur choix se portera normalement sur un modèle 14 pouces, léger et maniable, à l’image des HP Pavilion dv2325ea et Samsung R20, tous deux commercialisés à moins de 900 euros. Les gamers feront fi de la finition et l’ergonomie plus que moyenne de l’Acer 5920G et se jetteront sur lui sans hésiter, d’autant que son prix de 1199 euros est très attractif. Enfin, pour une utilisation polyvalente, le Pavilion dv9314ea reste à nos yeux le meilleur choix possible, bien que non estampillé Centrino Duo : une configuration homogène, un écran 17 pouces, une connectique archi-complète et un prix très correct. Que demander de plus ?

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Henri Frey