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Le prêt en ligne encore à la vitesse du courrier postal

Les portails de prêts financiers ne sont que rarement connectés aux banques. Le délai de réponse à une demande de crédit pâtit des multiples traitements manuels. Mais les banques, méfiantes face à ces intermédiaires, hésitent à s’engager davantage.

Les portails de prêts financiers en sont encore à l’âge de pierre. Qu’il s’agisse de Crédit-On-Line, de Selectaux, ou d’E-Loan France, la majorité d’entre eux n’est toujours pas interfacée avec l’informatique des banques partenaires. Le traitement des dossiers s’effectue donc manuellement avant de les expédier aux banques. Celles-ci s’engageant à reprendre contact – en principe, sous quarante-huit heures – avec leurs prospects. A défaut d’automatisation, certains, comme Selectaux, misent sur la personnalisation. “Les banques consultent les profils clients sur notre serveur avant de répondre “, explique Fabrice Rosset, PDG de la start up Selectaux. Et d’ajouter : “Les banques n’aiment pas l’instantanéité, car elles ont chacune leurs propres critères d’évaluation.” Pour Crédit-On-Line, les banques ne pratiquent pas, dans tous les cas, de taux spécifiques sur Internet par peur de concurrencer leurs réseaux d’agences.

L’exception Discountis

e site Discountis se veut l’exception à la règle. Il prétend générer instantanément des offres de prêts. Pour ce faire, il emploie un logiciel dit de ” scoring “. Les critères d’éligibilité qu’il intègre sont définis au préalable par ses banques partenaires. Développé par la SSII Fi System, il croise ces critères avec le profil de l’internaute. But du jeu : mettre en concurrence les banques pour proposer instantanément le meilleur taux. Toutefois, le site n’est pas non plus relié aux banques. Ainsi, contrairement à ce qui avait été prévu, Discountis n’utilise pas le module de téléchargement XML. Ce qui oblige les banques à ressaisir les dossiers qui lui sont transmis. “Elles hésitent face aux développements nécessaires “, explique Pierre-Loïc Raynaud, le directeur technique de Discountis. L’accès aux fichiers de la Banque de France pour vérifier la solvabilité du client, qui reste du seul ressort des banques, rend cette étape d’autant plus indispensable.

En attendant la signature électronique

Seules les institutions financières qui administrent leur propre site sont en mesure de s’engager rapidement sur une offre préalable de prêt. C’est le cas de NetValor, filiale à part entière du CCF. Son site 123Crédit. com s’appuie à la fois sur le logiciel de personnalisation de BroadVision et sur l’application de scoring propre à cette banque. Sachant que l’acceptation définitive dépend toujours – à défaut de signature électronique – de l’échange par courrier postal du contrat et des pièces justificatives.

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Samuel Cadogan