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Le préfixe 6 attend son affectation

Le projet des nouveaux numéros courts dort toujours dans les tiroirs de l’ART.

En mettant dans sa corbeille deux opérateurs télécoms – le britannique Esprit Telecom en décembre 1998 et le français Omnicom en avril 1999 – l’américain GTS s’est retrouvé dans l’Hexagone avec deux préfixes téléphoniques ” E “, en l’occurrence le 5 et le 6. Ceux-ci étaient destinés à remplacer le premier chiffre de la numérotation téléphonique, le ” 0 ” pour permettre aux opérateurs de proposer leurs services de téléphonie longue distance. GTS aurait pu garder les deux préfixes, mais a préféré en décembre dernier rendre le préfixe 6 d’Esprit Telecom, et garder le 5, mieux déployé. Dès lors, que faire du 6 ? Le réattribuer à un opérateur ? Ou bien l’affecter à d’autres services ?
En janvier 2000, l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) lance un appel public à commentaires pour recueillir l’avis des acteurs du secteur. Du fait de la croissance des centres d’appels, le gendarme des télécoms veut savoir si le 6 peut être affecté à la création de nouveaux numéros courts, à 4, 5 ou 6 chiffres. Le but est de pallier la faible disponibilité de numéros de la forme 3x xx (1 000 numéros seulement). L’appel de l’ART contient une piste novatrice : affecter ces numéros aux entreprises, et non aux opérateurs. Aux entreprises, ensuite, de négocier avec les opérateurs la mise en ?”uvre technique et tarifaire du numéro. Mais depuis l’appel à commentaires, l’ART reconnaît que le dossier est resté lettre morte. Officiellement, il est “à l’étude”. Le régulateur n’a pas publié les résultats de l’appel. Selon l’ART, la création de nouveaux numéros courts est subordonnée à la résolution de différends entre France Télécom et les concurrents, sans autre précision.

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Guillaume Deleurence