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Le Net, persona non grata aux JO de Sydney

A cinq semaines du début des jeux Olympiques de Sydney, le Comité international olympique (CIO) multiplie les restrictions à l’encontre de la presse sur Internet. Pour une histoire de gros sous essentiellement.

Dans son dernier communiqué, le Comité international olympique ( CIO) titrait : “Les jeux Olympiques de Sydney devraient battre des records de diffusion mondiale”. A la télévision devrait-on rajouter. Car dans le même temps, le CIO n’a pas manqué de préciser que les sites Internet ont l’interdiction formelle de diffuser la moindre vidéo d’épreuves sportives. L’information, révélée par le journal Transfert, n’a cependant pas surpris les professionnels (voir encadré).Des reportages sur les coulisses, ou des interviews, d’accord, mais ni son, ni images animées des épreuves sportives, en direct ou en différé, ne pourront être retransmises sur les sites des groupe de presse accrédités. Rejet supplémentaire du Net : les journalistes travaillant pour des sites Web ne recevront aucune accréditation, et ne pourront donc pas couvrir les jeux Olympiques !” Toutes ces restrictions ne sont valables que pour Sydney “, explique le service de presse du Comité international olympique. Reconnaissant qu’il ne pourrait pas ignorer plus longtemps ce nouveau média, le CIO a décidé d’organiser un grand débat, intitulé ” Le sport et les nouveaux médias “, en décembre à Lausanne en Suisse.Il réunira les différentes parties impliquées afin de trouver “comment gérer la diffusion des épreuves”. Gérer signifiant ici monnayer. Car le véritable souci du CIO est de trouver comment facturer les droits de retransmission sur Internet.Pour Sydney, ces droits atteignent la modique somme de 1,3 milliard de dollars, 50 % de plus que ceux d’Atlanta. Or leur calcul est basé entre autres sur la couverture géographique des chaînes de télévision. Avec Internet, ces restrictions disparaissent complètement. La chaîne de télévision NBC serait d’ailleurs en train de développer des outils pour limiter les accès à son site, à sa couverture géographique d’origine. C’est-à-dire aux Etats-Unis.

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Karine Solovieff