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Le marché cherche son starter

La télématique peut fournir à l’automobiliste nombre d’informations. Mais les constructeurs ciblent leur offre.

La voiture communicante risque de voir “les quatre cavaliers de la WAPocalypse”?” un clin d’?”il aux services de la première et malheureuse tentative d’internet mobile ?” faire leur baroud d’honneur. Le Giga Group estime en effet que baser l’essentiel d’un business plan sur l’actualité, la météo, le sport et l’information financière augure mal de la pérennité d’un service mobile. Les trois premiers contenus sont déjà disponibles via la radio, remarque le cabinet, et il faut travailler à Wall Street ou dans la Silicon Valley pour ressentir le besoin de souscrire au dernier.

Une auto sous surveillance

Chez les constructeurs, on a établi un ordre des priorités : le premier paquet porte sur la sécurité, avec l’appel d’urgence, la navigation et le diagnostic à distance. L’information, générale ou personnalisée, vient en second. Les loisirs ferment la marche, même si en France, plus qu’ailleurs, les consommateurs sont intéressés par la possibilité de jouer ou de regarder des vidéos, à l’arrière évidemment. Le décollage véritable du marché n’est attendu que pour la période 2004-2005. D’ici là, pas d’impatience. “La réalité du marché, c’est le croisement entre les attentes du client et le prix qu’il est prêt à payer. Et les deux restent des inconnues. Même si les consultants ou les sondages expliquent que les consommateurs veulent tout”, tempère Bruno Simon, le directeur de projet e-véhicule de Renault. D’autant que lorsqu’un prix réaliste est mentionné, 50 % des Européens abandonnent leur enthousiasme premier pour les services télématiques, selon le cabinet d’études automobiles J. D. Power and Associates. En revanche, les gestionnaires de flottes professionnelles s’y intéressent déjà. Par exemple, le loueur allemand Sixt a équipé ses véhicules de système de navigation. Pour attaquer le marché de la petite flotte, l’équipementier Siemens VDO Automotive lance son produit “Hommes et véhicules”, développé en Angleterre en partenariat avec British Telecom, mais récemment francisé. Chez Renault, François Simon a beau travailler pour la grande série, il ne se démonte pas : “Même si cela devait rester un marché de niche, il peut être intéressant de s’y positionner, si les coûts demeurent compatibles avec la valeur de la niche.”

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Maxime Rabiller