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Le gouvernement temporise sur son application de reconnaissance faciale

Alicem, l’outil permettant de s’identifier en ligne depuis un smartphone, est toujours en phase de test. Mais le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O jette le doute sur son déploiement.

Le programme Alicem, permettant de s’identifier depuis son mobile, finira-t-il par être généralisé ? Pas sûr. Interrogé par le Parisien, le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O a lâché que le choix du gouvernement n’était pas arrêté. « Cette solution s’appellera-t-elle Alicem, et aura-t-elle exactement les mêmes fonctionnalités techniques ? Ce n’est pas certain. Elle devrait toutefois être assez similaire », peut-on lire dans le quotidien.

Mais l’objectif reste donc bien de fournir une solution certifiée d’ici mi-2021 pour que les Français puissent s’identifier facilement et accéder à certains services publics en ligne sans avoir à se déplacer.

Reconnaissance faciale : une expérimentation publique

L’application d’« Authentification en ligne certifiée sur mobile » (Alicem) a été autorisée par un décret au mois de mai dernier. Elle fait polémique principalement parce qu’elle repose sur de la reconnaissance faciale et qu’elle impose de se faire enrôler préalablement en livrant une vidéo de son visage.

La CNIL a émis un avis défavorable à l’égard de ce programme et l’association de la Quadrature du Net a déposé un recours auprès du Conseil d’Etat pour faire annuler le décret.

Face à la polémique, le secrétaire d’Etat Cédric O annonce au Parisien qu’il envisage une expérimentation publique de six mois à un an de la reconnaissance faciale, sous la supervision de la société civile et de chercheurs. Il souhaite ensuite qu’un grand débat public ait lieu sur le sujet, à l’image de ce qui s’est passé pour la loi bioéthique.

Source : Le Parisien

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Amélie Charnay