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Le gouvernement américain est prêt à négocier, Microsoft aussi

(Mise à jour) Steve Ballmer, le numéro un de l’éditeur, s’est montré favorable à la proposition du chef de la division antitrust du département de la Justice, Joel Klein.

Alors que tout le monde parie sur une longue procédure en appel, le procès Microsoft va-t-il finalement se négocier à l’amiable ? Difficile de parier une fortune sur cette hypothèse aujourd’hui, tant les positions des deux parties sont éloignées. Pourtant, à peine le juge Jackson s’était-il prononcé en faveur du démantèlement en deux de Microsoft, que le gouvernement aussi bien que l’éditeur faisaient preuve d’ouverture. Verbalement du moins.C’est d’abord l’une des figures emblématiques des plaignants qui a émis le souhait qu’un accord à l’amiable intervienne avant la fin de la procédure. Lors d’une conférence de presse, Joel Klein, responsable de la division antitrust du département de la Justice américain, s’est déclaré prêt à “engager de sérieuses négociations pour résoudre l’affaire et éviter la durée de la procédure d’appel” (source Bloomberg). “Un accord négocié serait dans l’intérêt de l’industrie et dans celui de Microsoft.”, a-t-il poursuivi. S’il n’a évidemment pas remis en cause la justesse de la sanction, dont il est l’un des principaux artisans, Joel Klein, par ses propos, n’a pas manqué de semer le trouble.Réagissant à ces propos, Microsoft, par la voix de son numéro deux, Steve Ballmer, s’est déclaré favorable à de telles discussions, mais refuse d’en préciser la teneur. Tout comme Joel Klein d’ailleurs.Nul ne sait en effet si, dans le cadres de futurs pourparlers, le gouvernement américain irait jusqu’à revenir sur son souhait de démantellement, ce qui serait pour le moins surprenant. Si l’on rappelle ensuite qu’une précedente tentative de médiation avait échoué durant le procés, et que Microsoft continue de rejeter catégoriquement toute idée de scission, on peut se demander s’il existe réellement une chance que la main tendue de Joel Klein se traduise par un accord .Car de son côté, Steve Ballmer a confirmé que Microsoft va, comme il l’a toujours affirmé haut et fort, porter l’affaire devant la cour appel. Cette dernière devra, bien sûr, confirmer ou infimer la décision du juge Jackson de scinder Microsoft en deux, décision qui n’interviendra pas avant plusieurs mois.Mais les juges devront aussi se pencher sur l’autre volet des sanctions, très important pour l’avenir à court terme de l’éditeur de logiciels. Le juge a en effet décidé d’infliger à Microsoft des restrictions commerciales d’ici à 90 jours. Sanctions que Bill Gates et son Etat-major vont s’efforcer de reporter à la conclusion définitive de lappel.

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Alain Ruello