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Le décisionnel, nouveau cheval de bataille d’IBM

IBM lance une offensive sur les outils d’intelligence économique ?” le business intelligence. Son offre s’appuie sur des accords avec des partenaires spécialisés en gestion de la relation clients, et est accessible aux PME.

Dans les domaines des nouvelles technologies, l’existence d’une sémantique précise fait parfois défaut. C’est le cas du business intelligence, dont la définition diffère selon les fournisseurs. Certains en ont une vue restrictive. Ce concept est alors lié uniquement aux aspects décisionnels des processus. D’autres l’élargissent à l’ensemble de la gestion de l’information, incluant la gestion de la relation clients (ou CRM, Customer relationship management) et la gestion des connaissances (ou knowledge management). IBM s’appuie, quant à lui, pour définir cette activité, sur une simple équation : BI = DW + DM (BI pour business intelligence, DW pour datawarehouse et DM pour datamining ?” autant d’outils permettant de rechercher des données pertinentes face à un problème posé).

Une vieille idée qui fait peau neuve

” La BI n’est en rien une idée nouvelle, estime Maurice Matthieu, directeur de l’unité Intelligence économique d’IBM pour l’Europe de l’Ouest. Ce qui est nouveau, ce sont les technologies de stockage et de traitement de l’information, qui permettent de faire des choses impensables il y a seulement quelques années. Utilisés principalement par les grandes entreprises, les outils d’intelligence économique sont désormais accessibles aux PME les plus importantes. ” Des outils clairement identifiés, ce qui ne les empêche pas d’être intimement liés à d’autres solutions comme le CRM ou la gestion de la chaîne logistique. ” Près de la moitié des contrats que nous avons signés ont des liens avec la gestion de la relation avec le client “, précise Matthieu Maurice. Dès lors, l’idée de faire travailler de concert les spécialistes de ces différents domaines d’activité s’impose. Ainsi, en octobre dernier, le CRM avait fait l’objet d’un accord entre IBM et l’éditeur Siebel, portant aussi bien sur les aspects techniques que sur les aspects commerciaux. PeopleSoft et Matra Nortel Networks ont adopté des stratégies similaires. Vantive, outsider de Siebel, a été racheté par le premier ; et Clarify, par le second. Il en va de même des ERP ou du knowledge management, où des équipes de spécialistes se constituent en fonction des projets. ” IBM Global Services est naturellement un allié privilégié. Mais cela ne nous interdit nullement de travailler avec des partenaires comme Business Decision, Europstat, Osis, Soft Computing ou Valoris “, poursuit Maurice Matthieu.

Des tests grandeur nature

Pour présenter les potentialités de ses outils d’intelligence économique, IBM dispose de deux centres techniques à Stuttgart, en Allemagne, et à Warwick, en Grande-Bretagne, ainsi que de deux vitrines technologiques et de démonstration situées dans l’Etat de New York, à Poughkeepsie pour des solutions sur les S390 et les RS/6000, et à Rochester pour les AS/400. Chacun de ces systèmes peut stocker plus de un gigaoctet. Le client vient avec ses données et teste les différents outils. IBM étudie la possibilité de transférer des fichiers de données afin d’effectuer des tests à distance.

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Pierre Slickerman