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Le Canada s’interroge à son tour sur Huawei

Le gouvernement canadien a exclu un ou plusieurs fournisseurs étrangers de la construction d’un réseau gouvernemental. Huawei fait probablement partie de cette liste noire.

La cabale contre les constructeurs télécoms chinois continue. Après les États-unis, c’est au tour du Canada de fermer la porte de son marché d’équipements télécoms. Ainsi, le pays a interdit à un ou plusieurs fournisseurs étrangers de participer à la construction d’un important réseau gouvernemental destiné à fournir des services de messagerie, de téléphonie et d’interconnexion de centres de données. « Le gouvernement sera très prudent dans le choix (des fournisseurs) pour la construction de ce réseau et il a invoqué l’exception au titre de la sécurité nationale », a déclaré M. MacDougall, porte-parole du Premier ministre canadien Stephen Harper, sans mentionner explicitement des constructeurs chinois.

Toutefois, selon Reuters, il aurait ajouté : « Je vous laisse juger s’il faudrait intégrer Huawei dans le système de sécurité canadien ». Ce qui laisse supposer que Huawei fait bien partie de la liste noire définie par le gouvernement. Cette mise au point intervient au lendemain de l’avertissement lancé lundi 8 octobre 2012 par une commission du Congrès américain, selon lequel des équipements fournis par les groupes chinois Huawei et ZTE pourraient être utilisés à des fins d’espionnage.

Huawei est déjà bien implanté au Canada

Cette mise à l’index a été critiquée aussi bien par le gouvernement chinois que par la direction de Huawei, qui y voit un « dénigrement de la Chine ». Pour sa part, un ancien numéro deux du Service canadien du renseignement de sécurité (contre-espionnage), Ray Boisvert, a déclaré à la chaîne CBC qu’il partageait les inquiétudes soulevées par Washington.

Pour Huawei, c’est un sérieux revers, car il est déjà bien implanté dans le marché télécoms canadien : il fournit des réseaux à haut débit pour des sociétés canadiennes du secteur comme Bell Canada, Telus, Sasktel et Wind Mobile.

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Gilbert Kallenborn, avec AFP