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Lambdanet, challenger de LDCOM

Lambdanet Communications, filiale à 100 % de FirstMark Communications Europe, apparaît aujourd’hui comme le principal challenger en France de LDCOM Networks sur le terrain des services de bande passante, de transit IP, de connectivité Internet et d’hébergement.

Dès à présent, la filiale ” Infrastructures ” de l’opérateur de services de boucle locale radio exploite ainsi 22 000 km de fibre optique DWDM-SDH, couvrant principalement l’Allemagne, la France et l’Espagne, avec des prolongements vers Bruxelles, Amsterdam, Londres, Copenhague, Vienne et Prague.Ce réseau interconnecte 62 centres d’hébergement, dont 23 en Allemagne. En France, il est en service depuis le début de l’année et s’étend aujourd’hui sur quelque 5 000 km pour 17 centres d’hébergement d’environ 1 000 m2 chacun (Paris, Lille, Rouen, Rennes, Nantes, Tours, Poitiers, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice/Sophia Antipolis, Grenoble, Lyon, Dijon, Reims et Strasbourg). À Paris, il se complète d’une boucle optique d’une cinquantaine de kilomètres faisant le tour des principaux hôtels d’opérateurs. En Espagne, enfin, ce réseau interconnecte une douzaine de centres d’hébergement sur près de 8 000 km.Autant que possible, ces centres d’hébergement ont été installés au centre des villes, à proximité immédiate des points de raccordement de l’opérateur historique. Ils occupent d’anciens entrepôts, comme à Lille, ou des immeubles de bureaux, comme à Nantes. Mais il arrive également à Lambdanet de construire des sites d’hébergement de toutes pièces.Cette stratégie de déploiement se différencie clairement de celle suivie par LDCOM Networks, le principal concurrent en France. Lambdanet Communications veut satisfaire les demandes transfrontières, alors que LDCOM Networks se concentre principalement sur l’Hexagone.Ses services d’hébergement sont plus complets et mieux adaptés aux besoins des petits acteurs régionaux, alors que LDCOM Networks préfère la formule des centres d’hébergement de grande taille, donc plus concentrés. À ce jour, il n’en exploite que trois (Lille, Paris et Lyon), d’une superficie totale de 20 000 m2.Lambdanet a consacré à ces déploiements un investissement de 100 millions d’euros. Les deux tiers de cette somme sont allés au backbone, le tiers restant aux centres d’hébergement. La part française a été de l’ordre de 40 millions.Pour son réseau optique, il utilise des équipements DWDM Optera, de Nortel Networks, capables de gérer jusqu’à 112 longueurs d’onde de 10 Gbit/s chacune.Par-dessus, la couche SDH est également réalisée par des équipements du constructeur canadien. Plus récemment, cette architecture vient de se compléter d’une couche IP-MPLS, qui permettra d’offrir des services de bande passante flexible de 2 Mbit/s à 1 Gbit/s, facturés à l’usage, donc plus économiques dans une proportion de 50 %.Elle permettra également de traiter d’autres protocoles comme l’ATM, le Frame Relay ou le PPP, contrairement à l’Ethernet optique commuté, bien que celui-ci soit dix fois plus cher. Cette couche IP-MPLS a été apportée par des routeurs optiques M10, M20 et M20 de Juniper Networks, seuls systèmes du marché à fournir ces capacités.Lambdanet Communications compte à ce jour plus de 80 clients opérateurs en Europe. Parmi eux : WorldCom, Telia, Cable & Wireless, Deutsche Telekom (pour deux liens STM-16), D2, Vodafone, Colt, Completel, et, bien sûr, FirstMark Communications France. L’Allemagne arrive en tête avec quelque 70 clients, suivie de la France (une vingtaine) et de l’Espagne (une dizaine).Outre-Rhin, avec quelque 600 circuits STM-1 à 155 Mbit/s livrés dans l’année, l’opérateur a ainsi pu atteindre un Ebitda positif dès septembre 2000, après seulement neuf mois d’activité. Le chiffre d’affaires européen 2001 devrait être de 90 millions d’euros, pour un effectif de quelque 300 personnes actuellement, dont 70 en France (www.lambdanet.fr) (www.lambdanet.de).

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Jean-Claude Streicher