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L’Afnic va délivrer des certificats numériques

L’Association française pour le nommage Internet en coopération (Afnic), chargée de l’attribution des noms de domaines en ” .fr “, envisage de devenir autorité de certification pour les organismes de recherche publics.

Dès ce trimestre, l’
Afnic va délivrer un certificat numérique aux 1 060 prestataires de services adhérents de l’association. “Afin de mieux sécuriser les échanges avec nos partenaires, nous allons
distribuer ?” sur la base du volontariat ?” des clés numériques à chacun d’entre eux”
, explique Jean-Yves Babonneau, directeur général de l’Afnic. “Nous avons acquis une compétence en matière de
certification (distribution de clés privées ou publiques, cryptographie, annuaire de clés publiques, etc…) et disposons de trois ingénieurs spécialistes de ces technologies”
,continue-t-il.Le principe des certificats numériques est assez simple : chaque utilisateur possède une clé publique et une clé privée. Pour envoyer un message à un collaborateur, il faut connaître la clé publique de ce dernier. A la réception du
message, le collaborateur utilisera sa clé privée pour le déchiffrer. D’où la nécessité d’une autorité de certification, qui définit les règles d’attribution de ces clés aux utilisateurs et leur gestion. C’est ce que l’on appelle le ” tiers
de confiance “.L’Afnic envisage également de devenir une autorité de certification pour les organismes de recherche publics. “Plusieurs entités publiques nous poussent à délivrer des certificats. Les équipes du CNRS ou encore de
l’Enst nous font confiance”
, estime Jean-Yves Babonneau.

Ne pas laisser le champ libre aux Américains

Le fait de posséder l’annuaire des noms de domaine
Harmonic et la base de DNS
Whois met l’Afnic dans une position idéale pour répondre à ce type de demandes. Les atouts de l’Afnic sont similaires à ceux de la société américaine Verisign, depuis
le rachat de Network Solutions. Mais, selon M. Babonneau, la comparaison s’arrête là : “La distribution de certificats numériques doit être assurée par l’Etat français
lui-même ou à un niveau européen. C’est un enjeu de sécurité crucial, nous ne devons pas laisser le champ libre aux Américains. Il faut mettre en place une organisation européenne qui puisse délivrer des certificats dès l’enregistrement des noms de
domaine.”
Face au manque de structures adéquates, l’Afnic, comme ses homologues européens, s’estime cependant prête à jouer les intérimaires. Cet élargissement des missions de l’Afnic suppose tout de même l’aval du conseil d’administration de
l’association (composé pour moitié par l’Etat français et l’Inria et pour l’autre moitié par les prestataires et les utilisateurs des services de l’Afnic).

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Antonin Billet