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La vidéo à la demande doit encore se faire un nom

D’après le nouvel observatoire de la VOD instauré par NPA et l’institut CSA, seuls 18 % des Français avaient, en août dernier, entendu parler de cette nouvelle forme de consommation.

On recense aujourd’hui dans l’Hexagone quelque 25 plates-formes de vidéo à la demande (VOD) qui proposent du téléchargement payant d’?”uvres audiovisuelles. Si, du côté de l’offre, on peut parler d’ébullition, avec de plus en
plus de films, de documentaires ou d’émissions de télévision disponibles, qu’en est-il de la demande ? Que souhaitent les consommateurs ? Quel est leur profil ?C’est pour le savoir que le cabinet d’études audiovisuelles NPA Conseil et le sondeur CSA ont uni leurs efforts en mettant en place l’observatoire de la VOD. Tout au long de l’année, un panel de Français sera interrogé en ligne et par
téléphone. Les professionnels du secteur disposeront donc d’un baromètre permanent sur la façon dont les consommateurs s’approprient ce marché naissant (un autre panel géré par GfK et NPA mesure, lui, le volume du marché).Les premiers chiffres de cet observatoire, récoltés en août 2006, indiquent que, sur les personnes représentatives interrogées (1 010 au total), seules 18 % déclarent connaître de nom la VOD. Dont 8 % qui savent
précisément de quoi il s’agit et 1 % à peine qui y ont déjà eu recours. Assez logiquement, plus les foyers sont équipés, plus la connaissance de cette technologie est forte. Ainsi, 24 % des foyers équipés d’Internet haut débit en ont
entendu parler.

Une connaissance imparfaite

Parmi ceux qui connaissent la VOD, une large majorité l’associe, à juste titre, à la légalité (82 %) et à l’aspect payant (81 %). Les réponses se font plus partagées, en revanche, quant au fait de savoir s’il s’agit d’un acte
d’achat (32 %) ou de location (58 %). Seuls 2 % savent que la VOD peut relever des deux.Les réponses spontanées montrent, elles, que certains consommateurs ont encore du mal à différencier la VOD du pay per view (acheter un film au moment de sa diffusion) ou du peer to peer
(téléchargement le plus souvent illégal). Ou encore la limitent au seul cinéma, sans évoquer les documentaires ou les émissions de télévision.Les freins évoqués par ceux qui connaissent la vidéo à la demande, mais qui n’y ont pas encore eu recours, sont le manque d’intérêt, d’habitude et d’informations, le prix, le contenu des catalogues, les contraintes techniques ainsi que
la peur de l’illégalité. Les personnes qui ont déjà utilisé la VOD mettent, elles, en avant la liberté de visionnage, le confort de location, le prix, la modernité et la découverte de nouveaux contenus.

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Guillaume Deleurence