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Moteur de recherche contre dictionnaire : 1 à 0

Face aux dictionnaires classiques et aux encyclopédies sur CD ou DVD, les moteurs de recherche ont de sérieux arguments à faire valoir. Le premier d’entre eux : les résultats sont sans cesse remis à jour et disponibles
gratuitement.

Récemment, ma fille, en classe de quatrième, m’a demandé quel était le mammifère le plus répandu en Patagonie. Je n’ai pas été long à lui répondre : sur Google, la requête ‘ mammifères les plus répandus
+ Patagonie ‘ m’a donné la bonne réponse dès la première page de résultats.Avec mon petit Larousse, la recherche aurait été moins aisée. Et puis, d’abord, où chercher ? A ‘ mammifère ‘ ou à ‘ Patagonie ‘ ? … Sans compter que je n’aurais
probablement pas obtenu d’illustrations, ni de données comparatives.Cette recherche n’est qu’un exemple, mais qui me semble significatif : comparés aux dictionnaires et aux encyclopédies sur papier ou sur CD/DVD, les moteurs de recherche sont des concurrents de plus en plus redoutables ; ils
offrent une rapidité sans égale, des résultats sans cesse remis à jour, l’exhaustivité des domaines couverts… et une totale gratuité.C’est un fait : quel que soit votre centre d’intérêt, vous trouvez toujours des internautes qui partagent votre passion et qui vous font profiter de leurs compétences sur leurs sites personnels, leurs blogs ou dans des newsgroups. Mais
que valent ces informations ? J’entends souvent dire que les données glanées sur Internet ne sont pas fiables, car publiées par n’importe qui, en l’absence de tout contrôle ‘ officiel ‘.En principe, c’est vrai. Mais l’expérience m’a montré ?” au moins en ce qui concerne les thèmes scientifiques et techniques ?” que les données mises en ligne par des amateurs ?” sur leurs sites personnels
et dans les encyclopédies à contribution libre, comme Wikipédia ?” sont globalement dignes de foi, car proposées par des passionnés qui connaissent bien leur sujet.J’irai plus loin : ces informations se révèlent souvent plus complètes que celles récoltées sur des sites ‘ officiels ‘. De plus, elles sont fréquemment plus sincères, car débarrassées de considérations
commerciales ou de tout esprit de censure.Et puis, après tout, les encyclopédies sur papier ou sur CD-Rom ne sont pas non plus à l’abri de méprises parfois impressionnantes. Rappelez-vous cette mésaventure survenue il y a quelques années, dans l’édition imprimée du Petit
Larousse : dans une double planche en couleurs consacrée aux champignons, les légendes des espèces vénéneuses avaient été inversées avec celles des comestibles !Alors, Internet est peut-être un énorme capharnaüm, mais c’est avant tout un réservoir de savoir incomparable.* Rédacteur en chef adjoint de L’Ordinateur individuel

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Etienne Oehmichen*