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La Société générale se prépare au multi-accès

La Société générale prévoit la finalisation de son système d’accès version nouvelles technologies pour la fin 2003. Et regarde déjà du côté du B to B et du B to C.

La Société générale se porte bien. Et elle le fait savoir… En présentant le plan stratégique ” Société générale 2004 “, Daniel Bouton a fixé des objectifs qui tranchent avec la morosité ambiante : un bénéfice net par action en hausse moyenne de 16 % par an, entre 2001 et 2004, un rendement des fonds propres de 19 % après impôt, et une croissance moyenne de 6 % par an du produit net bancaire.Rien d’excessif selon le PDG de la banque qui souligne ” la très grande continuité de ce plan par rapport au précédent “. Au cours de cette période, la banque de détail a fort bien résisté à la dégradation de la conjoncture économique.En France, les réseaux domestiques (Société générale, Crédit du Nord) ont dégagé un rendement sur fonds propres de 19 % en 2001. “Nous avons fait ce que nous avions annoncé pour 2000-2002”, indique Didier Alix, directeur général adjoint, dans une note aux investisseurs, en relevant que la banque de détail a ouvert plus de 360 000 nouveaux comptes en deux ans, et porté à 6,8 le nombre de produits détenus par compte.Au sein de la Société générale, la hausse de la productivité constitue une priorité, qui passe par l’achèvement du système de distribution multicanal prévu pour la fin 2003.

Des secteurs à exploiter

“Mais nous sommes loin d’avoir épuisé toutes les possibilités que nous offrent les NTIC, notamment dans le cadre de la gestion de la relation client, appelée à brasser tous les médias, estime Philippe Citerne, directeur général délégué. Nous testons l’utilisation de la visioconférence, par exemple pour permettre à un client de joindre un spécialiste dans tel ou tel produit. Et on l’utilise déjà en interne.”Surprise ? Pas vraiment. Comme le notait récemment Thierry Faulques, consultant chez Deloitte Consulting, “les banques ont compris que leurs clients veulent disposer de tous les canaux d’accès aux services bancaires : sites transactionnels, centres d’appel, Minitel, e-mail, WAP, automates bancaires”.Et elles commencent à s’agiter sur d’autres possibilités de développement. Comme l’e-commerce. “Nous avons tout intérêt à le promouvoir, reconnaît Philippe Citerne. Raison pour laquelle nous venons de lancer l’e-carte bleue, basée sur la création d’un numéro de carte jetable après un paiement unique.”Obnubilée par une stratégie de gain de parts de marché, la Société générale identifie aussi un relais prometteur dans ce que Philippe Citerne appelle “tout l’internet interentreprises”. “C’est la prochaine étape, promet le numéro 2 de la banque. Mais nous avançons trop lentement à mon goût ! Il y a tant de résistances au changement dans les entreprises !”
Un intérêt évident : les sociétés françaises séchangent 1,7 milliard de factures par an, dont 3 % à peine sous la forme électronique.

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Michel Gassée