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La SNCF dévoile ses drones maison

Après avoir testé une dizaine d’aéronefs variés sur son réseau, le groupe envisage maintenant de carrément devenir un acteur industriel du marché dans les domaines de la maintenance et de la sûreté.

30 000 kilomètres, c’est la taille gigantesque du réseau ferré géré par la SNCF. Les drones sont donc apparus très vite comme une solution efficace et économe pour le maintenir et le surveiller. Au terme d’une première phase d’expérimentation qui a débuté en 2013, la SNCF vient de faire la démonstration cette semaine des prototypes qui ont été conçus spécialement pour ses besoins. Le fruit d’une collaboration avec des partenaires industriels, des Universités ou des institutions comme l’Onera et même, la Direction Générale de l’Aviation Civile.

Un nanodrone pour les gestions de crise

Les aéronefs développés sont extrêmement variés. On compte, par exemple, le nanodrone de surveillance de jour Black Hornet qui ne pèse que 18 grammes et ne dispose que de dix minutes d’autonomie. Il est utilisé pour les gestions de crise comme des intrusions sur des voies.

SNCF-Capa – Le drone DELAIR TECH DT26x.

L’Avion Delair Tech (voir ci-dessus) est d’une toute autre envergure avec ses 13 kg et son endurance de deux heures. Il sert à inspecter, de jour comme de nuit, les nombreuses parois rocheuses pouvant provoquer des éboulements sur les rails.

SCNF-Agence Capa – Le drone Multicoptère Ascending Technologies FALCON 8.

Mais on remarque aussi le Falcon 8 (voir ci-dessus), équipé d’une caméra HD et d’un capteur thermique et capable d’inspecter un équipement pour sa maintenance.

La flotte de drones de la SNCF compte actuellement une dizaine d’engins mais leur nombre devrait sensiblement augmenter dans les années à venir. En interne, une équipe de 15 personnes est dédiée au sujet, regroupant chercheurs, ingénieurs ou télépilotes.

SNCF-Agence Capa – Les télépilotes de la SNCF.

Ce n’est pas un mince investissement pour le groupe qui a déjà engagé 10 millions d’euros sur 3 ans sur le sujet. Mais les choses sérieuses ne font que commencer. Officiellement, la SNCF estime être arrivée à « maturation ».

L’idée, maintenant, c’est de passer à l’industrialisation. Avec l’espoir de devenir un acteur majeur du marché du drone BtoB dans les domaines de la maintenance et de la sûreté. Une nouvelle casquette pour la société.

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Amélie Charnay