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La Silicon Valley recherche désespérément des travailleurs

La pénurie de compétences est devenu le principal handicap du berceau d’Internet. Plus de 30% des offres d’emploi y restent vacantes.

3 à 4 milliards de dollars : c’est ce que coûte chaque année aux entreprises de la Silicon Valley le déficit de travailleurs dans le domaine de la high-tech. Cette estimation provient d’une étude conduite par AT Kearny à la demande de ‘Joint Venture : Silicon Valley Network‘, une association réunissant des industriels des responsables administratifs, politiques et éducatifs locaux de la Silicon Valley dont l’objectif est de mieux connaître et améliorer la vie régionale.
Dans la zone située entre San Francisco et San Jose, le nombre de propositions de travail est d’environ 30% supérieur à celui des demandeurs d’emploi… Cette carence a des répercussions sensibles sur les conditions de vie et de travail locales et le rapport estime qu’en 2010, il y aura 200 000 postes non pourvus, la plupart très importants, voir stratégiques pour les sociétés.
Une entreprise met en effet en moyenne 3,7 mois, avec des pointes pouvant aller jusqu’à 6 mois, pour pourvoir des postes ‘chauds‘ comme technicien de support client ou ingénieur mécanicien.
Pour les travailleurs, la Silicon Valley pourrait être un véritable paradis si cet excès de propositions n’avait pas ses revers.
Ici les prix de l’essence, du lait et de la minute de téléphone cellulaire sont les plus élevés des Etats-Unis.
Une maison sur trois est achetée grâce à des stocks options, ce qui a pour effet de faire monter les prix de façon vertigineuse et pousse les travailleurs loin du c?”ur de la région. Résulat : 2 à 3 heures de voiture par jour en l’absence de systèmes de transport en commun.
Toutes ces conditions frappent encore plus durement les petites entreprises qui se délocalisent dans des zones moins onéreuses et font perdre à la vallée les réserves d’innovation qui ont été le catalyseur de l’économie Internet.
L’étude montre que les métiers de la haute technologie sont en général très mal perçus des étudiants qui s’orientent en priorité vers les professions libérales. ‘Nous ne sommes pas sûr que notre domination passée dans la haute technologie assure notre domination future dans l’économie Internet naissance, affirmait Ruben Barallès le CEO de Joint Venture.

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La rédaction