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La Silicon Valley en quête d’un emblème

Paris a la tour Eiffel. Londres, Big Ben. New York, la Statue de la liberté ou le pont de Brooklin. Sans parler de San Francisco, qui…

Paris a la tour Eiffel. Londres, Big Ben. New York, la Statue de la liberté ou le pont de Brooklin. Sans parler de San Francisco, qui s’impose par ses cable cars et son Golden Gate. Mais quid de la Silicon Valley ?Une première constatation : les caractéristiques régionales ne manquent pas. Pour trouver un symbole, on ne devrait avoir que l’embarras du choix. Reste à savoir lequel. Les embouteillages sur la rampe d’accès aux bureaux d’Oracle, systématiques à l’heure de pointe ? Ce n’est pas vraiment ce qu’il y a de plus sexy. Le QG de Sun, qui ressemble tellement à une prison que tout le monde l’appelle ” Sun Quentin ” ? Un tableau exact mais peu flatteur. Il y a bien le garage, où Hewlett et Packard ont créé l’entreprise qui porte, aujourd’hui encore, leurs noms, associés pour l’éternité. Mais il faut reconnaître que le plus intéressant a disparu : l’endroit où fut fabriqué, voilà quelques décennies, le premier circuit intégré jamais sorti de l’imagination des hommes.La difficulté à trouver sur place un objet, ou un lieu, symptomatique de la Silicon Valley tient à un facteur simple. Ici très peu de choses durent. Tout est tourné en permanence vers le futur : le nouveau produit ou la prochaine mode à assimiler. Un exercice épuisant car l’avenir se démode très vite.”Le présent, c’est déjà un peu tard “, déclarait récemment un chanteur sur une grande radio privée. Sur la côte ouest des États-Unis, cette déclaration pourrait servir de bréviaire.Impossible donc de choisir une icône sur cette terre. Et, par un fait exprès, la fréquence des séismes dans cette partie du globe rappelle aux habitants, avec une effarante régularité, que rien ne dure ici-bas. En un sens, la Silicon Valley est à elle-même son propre symbole : la seule chose qui n’y change pas, cest… le changement.

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Sean M.Dugan, de San Francisco