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La révolution du haut débit, c’est l’internaute

Y penser souvent, n’en parler jamais. Telle semble être la devise actuelle des grands chefs d’entreprises français lorsque l’on parle de rentabilité sur internet ! Car…

Y penser souvent, n’en parler jamais. Telle semble être la devise actuelle des grands chefs d’entreprises français lorsque l’on parle de rentabilité sur internet ! Car il y a bien une vérité difficile à entendre de ce côté-ci de l’Atlantique, et particulièrement dans l’Hexagone : l’éternelle concurrence entre les médias dits traditionnels et le réseau des réseaux, tel qu’on le connaît (mal). Alors vivement demain, que le haut débit balaye tout cela et que l’on revienne à des choses bien plus comparables… et rentables !Au fond, le développement de nombreux sites étant principalement basé sur la publicité, le problème reste le même depuis sept ans : pourquoi annoncer sur internet plutôt qu’ailleurs ? Si cette (bonne) question est sur les lèvres de tous les annonceurs, une faible part des créateurs semble vouloir l’entendre. Il faut dire qu’avec la baisse des recettes liées au commerce électronique et à la publicité, les responsables de sites sont malheureusement plus préoccupés par la recherche de nouveaux fonds capitalistiques que par l’augmentation leurs ventes de bandeaux.La réponse est à chercher aujourd’hui du côté des États-Unis, où le haut débit fait l’effet d’une véritable bombe dans les entreprises du secteur des nouvelles technologies et de la publicité. Des chiffres ? En quelques mois, cette technique a séduit 11 % des internautes américains, selon une étude de Media Metrix. Excite at Home, leader mondial de l’accès internet à haut débit, vient également d’annoncer 3,2 millions d’abonnés. Ce n’est pas une mode, ce n’est plus une expérimentation : ce support est un média à part entière. Pour preuve le boom actuel d’annonceurs traditionnels, tels Coca-Cola ou General Motors, qui reproduisent la logique du spot télé par ce biais.

La prise de conscience des Européens

Fascinés par ce succès outre-Atlantique, les Européens prennent conscience des enjeux du haut débit (câble, ADSL, UMTS, BLR, etc.). Cependant, ne nous trompons pas de débat : la révolution en cours ne vient pas principalement du fait que l’accès soit plus rapide, mais du fait que les abonnés consomment cette nouvelle version du net comme ils consomment de la télévision payante. Ils sont prêts à payer cher (480 dollars par an, soit près de 537 euros, chez Excite at Home) ?” ils le souhaitent, même ?” une véritable offre de haut débit qui, en plus d’internet, intègre simplicité et programmes à la carte : télévision, radio, clips vidéo, cinéma, jeux, etc.Les grands acteurs américains ?” annonceurs inclus ?” ont pris conscience d’une chose capitale : la révolution ne vient pas du fait que l’accès soit plus rapide qu’avant, mais du fait que les abonnés consomment l’internet à haut débit comme ils consomment le câble ou le satellite. Les hommes du marketing sont donc prévenus. La révolution ce n’est pas la technique. La révolution, c’est l’internaute lui-même.

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Pierre-Yves Paques, président d'Excite France