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La radiocommunication numérique a l’oreille des collectivités locales

Le réseau Tetra de la communauté urbaine de Bordeaux est opérationnel depuis la fin de janvier 2004. Il marque une étape dans le développement de la radiotéléphonie numérique privée.

La communauté urbaine de Bordeaux (CUB), un ensemble de vingt-sept communes qui constitue la sixième agglomération française, ouvre très prochainement son nouveau système de
PMR (Private mobile radio) numérique. Le réseau, installé par Amec-Spie, met en ?”uvre la technologie Tetra avec, comme fournisseurs, Nokia pour les équipements
d’infrastructure, et Motorola pour les terminaux mobiles. Il est formé de six grandes cellules couvrant une aire de cinquante-cinq mille hectares.

Un exemple à suivre, espère la profession

Un millier de postes, mobiles ou embarqués dans des véhicules et repartis entre différents groupes d’utilisateurs ?” services de la CUB, services municipaux ?”, devraient ‘ trafiquer ‘ sur ses ondes,
profitant ainsi de l’avantage apporté par un réseau mutualisé qui, de plus, est interfacé avec les systèmes de télécommunications fixes, privés ou publics. ‘ Pour les utilisateurs habitués au GSM, la communication
s’effectue de façon naturelle, entre mobiles ou avec des postes fixes, grâce à la capacité full duplex de notre technologie ‘
, explique Olivier Saulque, responsable marketing Tetra chez Nokia.Réunie à Paris pour le deuxième congrès de la radiocommunication professionnelle, les 20 et 21 janvier, la profession espère que cet exemple sera suivi de nombreux autres. Plusieurs appels d’offres sont en cours, comme à
Lyon, pour l’équipement de la police municipale. ‘ L’argument du réseau multi-utilisateur n’est pas toujours le plus convaincant ‘, feint-on de regretter chez EADS Telecom, qui poursuit le
déploiement national du réseau Acropol de la police. ‘ Nombre d’organisations souhaitent encore posséder leur système propre, et font fi des économies possibles, ce qui n’est pas foncièrement pour nous
déplaire ‘
, commente l’industriel.EADS présentait, par ailleurs, quelques évolutions de son matériel Tetrapol (full duplex, en 2005), dont un terminal antidéflagration i-Safe, utilisable en environnement sensible, et un micro en forme de poire
capable de détecter automatiquement les bornes jalonnant un circuit de ronde ainsi que les mouvements (chute, course) de l’utilisateur.

Lanalogique subsiste

Motorola, qui promeut, en plus de Tetra, la norme numérique américaine Apco 25, espère des retombées après la livraison de vingt-trois systèmes mobiles d’urgence aux organisations régionales des Samu. Ces équipements,
déployés en cas d’événements graves, comportent un relais, une station de base, un mât d’antenne de 9 m et des terminaux, le tout prêt à l’emploi.Une belle référence, qui constitue un argument commercial de poids vis-à-vis des services médicaux d’urgence en veine de passage au numérique. Pour autant le digital n’a pas complètement enterré l’analogique.
Témoin, l’entreprise néo-zélandaise TAIT Electronics, qui propose, à côté de ses produits Apco 25, une gamme complète d’équipement analogique 3RP (réseau radio à ressources partagées). Ce système Serie 8000 est notamment
constitué de la station de base TB8100, des terminaux portatifs voix TM8100 et TM8115, et du terminal portatif de données TM8105.Pour sa part, Icom France développe à Toulouse des applications spécifiques, proposant en particulier un système de vérification de ronde, balisée par étiquettes électroniques, dont le circuit est visualisé sur un logiciel
cartographique affichant aussi l’état du réseau radio.

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Philippe Pélaprat