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La radio numérique terrestre attend une norme de diffusion

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel doit tirer les conclusions des expérimentations menées en France. Il devra se prononcer sur le format officiel de la radio du futur.

Plus de deux ans après le lancement de la télévision numérique terrestre (TNT), la radio numérique terrestre (RNT) fait l’objet depuis cet été d’expérimentations en France. Les premières conclusions de ces tests doivent être
présentées ce jeudi 11 octobre 2007 au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Ce dernier avait déjà publié au mois de février 2007 les résultats d’une consultation publique sur le sujet.Fonctionnant grâce à un signal hertzien, comme pour la radio de la bande FM, la RNT permet d’obtenir ‘ une meilleure réception dans les tunnels ou les parkings souterrains et d’étendre les zones de couverture des
fréquences ‘,
explique Pierre Boucard, directeur de Sun FM, une radio locale nantaise, qui teste actuellement sa diffusion en numérique. La RNT permet également de mieux exploiter le spectre hertzien et d’augmenter le nombre
de stations sur une même plage de fréquences.

Guerre des normes entre DAB+ et T-DMB

Mais, comme aux débuts de la TNT, deux formats sont en compétition pour devenir la norme officielle de la RNT française. La technologie DAB+, moins gourmande en bande passante, est défendue par les
‘ petits ‘. Vingt-quatre radios indépendantes et associatives (dont Ouï FM, Nova, RFI, etc.) l’ont ainsi choisie pour leurs tests sur Nantes.Le T-DMB est, lui, soutenu par le puissant Groupement pour la radio numérique (GRN), qui revendique 85 % de l’audience française (Radio France, Lagardère, RTL, NRJ, etc.). Utilisée en Corée du Sud pour la télévision sur téléphone
mobile, le T-DMB a pour principal atout de permettre la diffusion de contenus multimédias, en plus du son, sur un petit écran dont seront équipés les futurs récepteurs radio. ‘ On pourra présenter la pochette d’un disque, faire la promotion d’un concert et montrer la webcam d’un studio radio ‘, explique Raphaël Eyraud, directeur du pôle radios à TowerCast,
filiale de télédiffusion de NRJ, qui teste le T-DMB sur Paris et sur Lyon. ‘ Le DAB+ ne permettra de diffuser que des caractères ‘, affirme-t-il.Le T-DMB, qui nécessite des équipements coûteux, selon ses détracteurs, va surtout ‘ permettre aux grands réseaux nationaux d’écarter les nouveaux entrants et les radios les plus
fragiles ‘,
assure Pierre Boucard. ‘ A qualité de son égale, le DAB+ permettra de caser davantage de fréquences dans le paysage radiophonique. Leur nombre pourrait être doublé dans chaque ville par
rapport à la FM. Avec le T-DMB, ce serait le statu quo ‘,
ajoute-t-il. Selon lui, le DAB+ permet en outre l’envoi de ‘ données associées ‘ sur les récepteurs, ‘ que ce soit du texte, des
images ou du multimédia ‘.Une fois la norme choisie, un appel à candidatures pourrait être lancé au début de l’année prochaine par le CSA. Les premières radios numériques pourraient alors voir le jour fin 2008 ou début 2009.

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La rédaction (avec Reuters)