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La PMR numérisée mise sur les applications voix-données

Les équipementiers de la radiocommunication professionnelle jugent inéluctable la numérisation des infrastructures privées. Les besoins sont réels, y compris pour la transmission de données et la localisation des mobiles. Reste à trouver des opérateurs de réseaux partagés.

Entreprises, services de secours, collectivités territoriales : tous souhaitent l’avènement rapide des réseaux numériques dans l’univers des radiocommunications professionnelles. Ces infrastructures sont plus fiables, plus sécurisées, et autorisent le développement de nouvelles applications basées sur la transmission de fichiers informatiques ou sur la localisation dynamique des flottes de mobiles.“La demande est forte, notamment chez les pompiers et les ambulanciers, ainsi que dans les transports urbains ou les services techniques municipaux, explique un technico-commercial, mais le développement de la PMR [réseau de radiocommunication privé, NDLR] numérique est freiné par l’absence d’opérateur capable de mutualiser les besoins dans une offre partagée, car peu d’utilisateurs peuvent investir dans des réseaux qui leur soient propres.”Malgré ce constat mitigé, l’optimisme était au rendez-vous de CRP 2002, le nouvel événement créé à l’initiative du Groupement permanent de la radiocommunication professionnelle.À la Défense, on trouvait donc les acteurs industriels du secteur, toujours partagés entre les normes Tetra (Motorola, Nokia) et Tetrapol (EADS), mais aussi plusieurs PME innovantes. Ainsi Prescom propose-t-il le PMX.

Marier les systèmes hétérogènes et assurer la transition

Ce commutateur numérique multimédia gère les communications individuelles ou de groupes émanant de réseaux filaires ou sans fil, cryptés ou non, analogiques ou numériques. Il s’agit à la fois d’une passerelle entre systèmes hétérogènes et d’un outil facilitant la transition vers le numérique. Cet équipement est non bloquant, car sans concentrateur ni retard, et peut totaliser jusqu’à 256 canaux en additionnant huit racks. Il est doté d’alimentations redondantes, de modules échangeables à chaud, et d’un autocontrôle avec analyse des fautes.Chez Colibri, on s’intéresse plutôt aux applications de localisation. La gamme des produits Plettac-Gründig, distribuée par cette entreprise, propose des équipements qui transmettent, via GSM ou VHF-UHF, des données GPS pour situer géographiquement un utilisateur appelant ou sur requête de la base.Dans un autre registre, Colibri distribue les appareils TeleObserver, de DResearch, qui utilisent les ondes radio, y compris le GSM, pour véhiculer des signaux vidéo à bas débit dans le but de surveiller des sites à distance et de lever le doute en cas d’alarme.i2e TELECOM produit également des terminaux de localisation de véhicules, dont le GCB, conçu à la demande d’EADS Télécom afin d’équiper les véhicules de police raccordés au réseau Acropol. Le même constructeur propose encore Localstar, un appareil GPS-GSM bibande avec transfert de données et SMS, détection de mouvements, gestion d’entrées-sorties et raccordement PDA.

Les offres ne manquent pas

Des offres similaires existent encore chez ICOM France (I-Track), Sabatier (Geored, Geotrans, Geobus, etc.), Alsatel, Comatis (LCU), Systel, ou Saphelec, confirmant que la sécurité des véhicules ou des travailleurs isolés est, de tout temps, un argument de vente majeur dans le milieu de la PMR.

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Philippe Pélaprat