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” La PME virtuelle ne sera pas ! “

Dans la PME, aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si le dirigeant doit ou ne doit pas impulser une stratégie internet dans son entreprise, mais…

Dans la PME, aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si le dirigeant doit ou ne doit pas impulser une stratégie internet dans son entreprise, mais de savoir comment il devra mener un tel projet pour en améliorer la performance globale, commerciale et humaine. Car trop d’échecs de projets internet sont partis du concept erroné qu’il suffisait d’acheter la technologie pour la plaquer telle quelle sur la stratégie d’entreprise. Cela parce qu’il fallait réagir vite et avoir une présence sur le web. Ces entreprises ont découvert à leurs dépens que ces outils vendus comme “simples” s’avèrent bien complexes à maîtriser par les collaborateurs et qu’ils imposent donc une longue réflexion préliminaire sur les méthodes et beaucoup d’efforts de formation, trop souvent négligés.Dans l’euphorie passée, ces dirigeants pionniers ont fait le pari ?” gagné d’avance, selon les spéculateurs financiers et les vendeurs d'”e-solutions“?” que la réponse du client serait enthousiaste. L’entreprise, entité collective des hommes qui y travaillent, adhérerait aussi en bloc à cette révolution qui tombait si bien, en pleine période de mondialisation des échanges. Elles rêvaient au site mondial, normant les règles régionales, et aux gains d’image et de productivité qui en résulteraient.Mais, dans un contexte concurrentiel particulier car se mêlant aux autres défis imposés (les 35 heures, l’euro) ?” la PME française, dirigée le plus souvent par un dirigeant pragmatique, gérant son affaire “en bon père de famille” avec un sens aigu du patrimoine ?”, ces enjeux n’ont pas été des évidences, et la prudence s’est donc imposée logiquement. Pour autant, la PME a de nombreux atouts, dont sa taille et sa souplesse, pour mener à bien un projet d’information et de communication, tirant profit de sa capacité à y impliquer les hommes pour leur permettre d’avoir accès à de nouvelles connaissances et à de nouvelles formes d’échange entre entreprises, entre partenaires.Ainsi, une fois connectés, ils découvrent que les concurrents ont des sites internet et que de nouveaux adversaires entrent en jeu, implantés bien loin, mais capables désormais d’entrer en contact avec leurs propres clients. Ils découvrent que toutes les informations qui leur étaient jusqu’alors inaccessibles sont à leur portée, souvent gratuitement, sur des sites gouvernementaux ou institutionnels ?” normes, directives, marchés publics, appels d’offres, entre autres. L’entreprise et ses collaborateurs apprennent ainsi ensemble, par l’usage, l’expérience et le savoir-faire, à aiguiser leur sens critique, à réagir au marché et à la clientèle, pourvu que les hommes continuent de s’y parler de vive voix, sans mettre trop d'”écrans” entre eux.Ce qui fait aujourd’hui la réussite d’un projet internet, c’est donc bien ce qui a, depuis toujours, pu assurer la pérennité d’une PME performante. A savoir sa capacité à s’approprier de nouveaux outils pour développer son c?”ur de métier historique, à valoriser ses meilleurs savoir-faire pour garantir les exigences croissantes de ses clients et à préserver les compétences humaines comme un “capital immatériel” indispensable à sa performance globale, quelle soit humaine, avec ses collaborateurs, ou économique, avec son environnement local et, désormais, planétaire.

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Bernard Debargue