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La pile à combustible donne de l’énergie aux mobiles

Des cartouches de méthanol permettront une autonomie trente fois supérieure aux batteries actuelles.

Des batteries trente fois plus performantes pour nos appareils téléphoniques mobiles et autres ordinateurs portables. C’est la promesse tant attendue des piles à combustibles (PAC). Et sur ce terrain, Motorola prend une longueur d’avance. Depuis cinq ans, le groupe mène des recherches avec le laboratoire du ministère américain de l’Energie (DoE), le National laboratory of Los Alamos (Californie). Outre les progrès en autonomie, la pile mise au point est bien plus légère et moins chère à l’achat “grâce à la simplicité du procédé de fabrication et au faible coût des matériaux employés “, précise Nicolas Demassieux, directeur du centre de recherche de Motorola Labs à Saclay (France). Enfin, il n’est plus nécessaire d’utiliser chargeurs et adaptateurs. Le principe même de la pile combustible étant de produire l’énergie en continu dès lors qu’on l’alimente en carburant. Recharger son téléphone portable deviendra alors aussi simple que de recharger un stylo à encre, puisque l’utilisateur pourra se procurer de petites cartouches de méthanol, qui seront peu coûteuses. Tous les spécialistes s’accordent à dire que le méthanol est le fluide le plus adapté aux contraintes spécifiques de la miniaturisation. Il est non explosif, contrairement à l’hydrogène, et plus dense que ce dernier. Par ailleurs, la PAC mise au point au Los Alamos se passe des pompes à air, convertisseur de chaleur et autres dispositifs qui rendaient difficile sa miniaturisation.
Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) s’est également penché sur la miniaturisation des PAC. Un premier prototype est en cours de réalisation. Selon le directeur de recherche Serge Valette, “on ne sait pas encore gérer les différences de puissance, notamment entre l’établissement d’une communication et l’état de veille”. Chez Motorola, les chercheurs comptent utiliser des convertisseurs de tension ou des éléments de stockage ” tampon “. Nicolas Demassieux l’assure : “La technique de PAC miniaturisée fonctionne en laboratoire. Il ne reste qu’à l’industrialiser pour la commercialiser d’ici trois à cinq ans.”

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Erick Haehnsen