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La mise en garde du gouvernement sur les mobiles pour enfants jugée insuffisante

Les associations Priartem et Agir pour l’environnement demandent toujours l’interdiction des portables pour enfants.

Même des journaux étrangers comme La Tribune de Genève en parlent : la publication, hier mercredi 2 janvier par le gouvernement français d’une mise en garde sanitaire concernant l’usage des téléphones mobiles pour enfants. Une première dans l’Hexagone, sachant que ce genre d’appareils alimente la polémique depuis bientôt trois ans.

La Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports Roselyne Bachelot, est même venue s’exprimer sur le sujet au journal télévisé de France 2. Elle a à la fois précisé que ‘ les études dont nous disposons ne font pas état d’un risque avéré sauf pour les très gros utilisateurs ‘ et invoqué à nouveau le principe de précaution, tout en affirmant avoir commandé une nouvelle étude sur les effets des ondes radio sur les enfants.

Les associations Priartem et Agir Pour l’Environnement (APE), qui bataillent depuis longtemps contre les mobiles destinés aux enfants, se disent mitigées. ‘ C’est un premier pas, estime Stephen Kerckhove, délégué général de APE, c’est la première fois qu’un Ministre reconnaît l’hypothèse d’un risque. Cela crée un précédent. Mais faire cette mise en garde juste après la période des fêtes de Noël, c’est un peu tardif ‘.

Les associations reçues mi-janvier

Mi-décembre, les deux associations ont obtenu d’être reçues au ministère de la santé le 15 janvier 2008 prochain, suite à leurs protestations devant la commercialisation prochaine d’un nouvel appareil destiné aux enfants, le MO1.

Priartem et AGE reprochent également à la Ministre de ne se contenter d’une simple communication, ‘ un service minimum ‘ selon Stephen Kerckhove. Elles continuent de réclamer une interdiction pure et simple des téléphones portables pour enfants et une campagne de sensibilisation officielle des pouvoirs publics sur les risques encourus par les enfants. Elles ont aussi annoncé à l’AFP qu’elles pourraient porter le débat devant la justice si aucune réglementation ne voit le jour.

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Arnaud Devillard