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La Croix-Rouge veut pénaliser les crimes de guerre dans les jeux vidéo

Afin de responsabiliser et sensibiliser les joueurs de FPS militaires réalistes, le CICR demande à ce que soit intégrer dans ces jeux les lois qui régissent les conflits armés, avec des conséquences virtuelles pour ceux qui les bafoueront.

De plus en plus réaliste, au point que cela en devient un argumentaire de vente. Les jeux vidéos militaires, les FPS, en mettent plein les yeux, plongent les joueurs au cœur de combats violents et immersifs. Pourtant, le réalisme s’arrête bien souvent au photoréalisme.

L’art de la guerre

Le Comité international de la Croix-Rouge aimerait rendre encore plus réaliste le jeu vidéo en intégrant dans ces fameux jeux de tir à la première personne les lois qui s’appliquent aux conflits armés, comme la fameuse Convention de Genève.  Le CICR pense ainsi que « ces jeux devraient inclure des conséquences virtuelles aux actions et décisions » des joueurs. « Les joueurs devraient être récompensés pour avoir respecter la loi des conflits armés et qu’il devrait y avoir des pénalités pour les violations importantes de la loi […], entre d’autres mots pour les crimes de guerre ».

Un cadre réaliste

Et le CICR de lister des cas de figure qui ont retenu son attention, comme les scènes de torture, les attaques délibérées contre des civils, la mise à mort de prisonniers, etc. Pour autant, la Croix-Rouge n’a pas une position bornée ou coupée des réalités par rapport à ce type de violence dans les jeux. Elle pense que ce serait irréaliste de vouloir les faire disparaître des jeux : « les violations arrivent sur les vrais champs de bataille et peuvent donc être inclus dans les jeux vidéo ». Et évidemment, le CICR estime que ce système de récompense et de « punition » ne doit s’appliquer qu’aux jeux de guerre réalistes, pas à des titres plus fantaisistes.

Responsabilisation

A l’heure où les interfaces utilisées par certains opérateurs militaires s’approchent de ce que pourrait être un jeu vidéo, cette volonté de responsabiliser le joueur, tout en lui offrant le choix, paraît être une démarche constructive et positive. Loin des attitudes de censure par principe qui nient la réalité qu’elle soit civile ou militaire. On pourra même rétorquer aux fans du réalisme absolu que leurs jeux préférés n’en seront que plus réalistes…

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– 22/11/2012

Source :
Site du CICR

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Pierre Fontaine