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La Chine envahit l’offshore

Main-d’?”uvre qualifiée abondante et bon marché, liaisons à haut débit… L’empire du Milieu présente de sérieux atouts. Une première SSII chinoise vient de s’implanter en France.

L’Inde a désormais un concurrent de poids. Lannée de la Chine pourrrait en effet être aussi celle de l’offshore
made in China. Tel est en tout cas le
pari de Wang Jue, dirigeant de China Offshore, première SSII chinoise à avoir ouvert, en septembre dernier, une agence commerciale en France.Pour Wang Jue, l’empire du Milieu concentre tous les atouts pour percer, à l’image du voisin indien. ‘ La main-d’?”uvre qualifiée est abondante ?” avec six cent mille
ingénieurs diplômés chaque année ?” et bon marché. Le salaire d’un ingénieur chinois représente entre un huitième et un cinquième d’un salaire européen, ce qui permet de réaliser jusqu’à 80 % d’économie.
Enfin, des municipalités comme Shanghai disposent d’un réseau à haut débit à fibre optique exceptionnel. ‘
Sentant le vent tourner, les SSII indiennes Wipro et Infosys se sont implantées en Chine. Ce qui constitue un bon indicateur du grand bond en avant accompli.Wang Jue bénéficie également d’une bonne connaissance du marché hexagonal. Après avoir étudié en France ?” INPG, Ecole centrale de Paris et MBA à l’ESCP ?”, il a longtemps travaillé au sein des DSI
de Schneider Electric et du Crédit Lyonnais.De retour en Chine, il dirige cent soixante ingénieurs, répartis au sein de trois unités de développement à Pékin, Shanghai et Shenzhen (près de Hong Kong). China Offshore ne compte pas encore de clients directs français, mais les
filiales chinoises d’Alstom et de Chargeurs font partie de ses références.

En France, China Offshore cible les éditeurs

Wang Jue table sur un chiffre d’affaires 2004 de 1,5 million d’euros en France. Pour cela, il cible prioritairement les éditeurs de logiciels, ‘ plus mûrs pour
l’
offshore, tout en nouant actuellement des partenariats avec des SSII françaises, dont Valtech, afin d’approcher les DSI.Pour lever les derniers blocages liés à la langue et au décalage horaire, China Offshore emploie des chefs de projet parlant français et travaillant en heures décalées. ‘ Nos équipes démarrent tard ?” à
14 h (7 h à Paris) ?” et finissent tard. Ce qui autorise de larges zones de recoupement. ‘
L’entreprise cliente peut également correspondre avec les développeurs chinois à l’aide d’un produit maison de visiocollaboration, développé à partir de la solution Click to Meet de FVC. Enfin, la mise en place
d’un serveur dédié facilite le suivi de l’avancement des travaux au jour le jour.

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Xavier Biseul