La charte parisienne sur les antennes relais à l'épreuve des faits
Peu avant l'activation des antennes UMTS, la commission de concertation instituée par la charte signée par les opérateurs et la Ville de Paris est confrontée au mécontentement des riverains et des associations.
Malgré la signature d'une
charte de bonne conduite entre la Ville de Paris et les opérateurs, le déploiement d'antennes relais pour les réseaux de téléphonie mobile reste un sujet sensible dans la Capitale. Ce
document, signé le 20 mars 2003, prévoit une campagne annuelle de mesures des champs électromagnétiques dans 600 ' lieux de vies ' parisiens.Dans ce cadre, Yves Contassot (adjoint au maire de Paris, chargé de l'environnement) a présenté lundi 1er décembre les 125 premiers relevés aux opérateurs, aux mairies d'arrondissement et aux représentants
associatifs (dont Priartem et Agir Pour l'Environnement).Résultat : si les chiffres apparaissent en très grande majorité bien en-deçà des garanties sanitaires fixées par la charte, leur vérité est contestée par les associations. Si elles réagissent de façon aussi sensible, c'est qu'elles
considèrent que le comportement des bureaux de contrôle (Apave, Directique et Veritas) chargés d'effectuer les mesures est souvent sujet à caution. ' Il est arrivé qu'un bureau de contrôle prévienne en amont un opérateur du
lieu et de l'heure des mesures effectuées sur un site ', explique Agir Pour l'Environnement. ' Nous n'avions pas les moyens de mener une concertation digne de ce nom, antenne par antenne, sur le terrain, commente Damien Romanet, chargé de mission à la mairie du XIVe
arrondissement. L'information est souvent transmise aux conseils de quartier, nous consultons les établissements sensibles, les personnes relais et les associations, tout cela demande du temps. ' Résultat, les avis
transmis à la commission de concertation ont parfois été mal interprétés par cette dernière et ont dû faire l'objet de rectifications au dernier moment.Parfois, les mairies étaient appelées à rendre un avis sur une antenne dont l'installation n'était pas mentionnée dans le plan de déploiement. ' Il y a également eu des tentatives d'installations, mais qui ont été
bloquées par les riverains ', confie Damien Romanet.