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L’iPad 2 à 389 euros est une bien mauvaise affaire, mais c’est voulu

Pour le consommateur normal, il n’y a aucune raison valable d’acheter un iPad 2. Celui-ci ne sert qu’à une seule chose : attirer le client vers le nouvel iPad Air.

Avec le lancement de l’iPad Air, qui a eu lieu hier à San Francisco, Apple a pris une bien curieuse décision. Il a arrêté la commercialisation de l’iPad 4, mais a gardé dans sa gamme l’iPad 2 à un tarif exorbitant, à savoir 389 euros. Pour seulement 100 euros de plus, on peut acheter l’iPad Air, une tablette de 5e génération nettement plus performante. Franchement, il faudrait être bête d’entrer dans un Apple Store et acheter un iPad 2. Mais pourquoi alors le proposer ? Apple se fiche-t-il de nous ?

Plusieurs raisons peuvent expliquer cela. Tout d’abord, Apple n’avait pas vraiment d’autre choix que de garder l’iPad 2 s’il voulait avoir une tablette d’entrée de gamme grand format. En effet, le constructeur ne pouvait pas se rabattre sur l’iPad 3, car celui n’existe plus depuis un an. Il ne pouvait pas non plus garder l’iPad 4 : de configuration trop proche, cette version aurait cannibalisé les ventes de l’iPad Air. Mais alors pourquoi diable proposer l’iPad 2 avec un prix rebutant de 389 euros ? C’est peut-être tout simplement une question de psychologie. En affichant un prix élevé pour l’iPad 2, il incite le consommateur à se rabattre vers l’iPad Air dont le rapport performance/prix est nettement supérieur. Autrement dit, le prix relativement élevé de l’iPad 2 fait passer l’iPad Air pour un appareil somme toute bon marché.

Apple est gagnant dans tous les cas

Le bénéfice au final est double. En gardant l’iPad 2, Apple peut afficher un « premier prix » dans ses magasins, ce qui permet d’attirer l’œil du passant. Mais il est presque sûr que ce passant, au moment de l’acte d’achat, choisira l’iPad Air en raison du rapport performance/prix. Et si ce passant se décide vraiment d’acheter l’iPad 2 – aussi étrange que cela puisse paraître – le constructeur encaissera une grosse marge. Dans tous les cas, Apple est gagnant.    

Au final, il n’y a qu’une catégorie de clients qui pourrait être intéressée par l’achat d’un iPad 2 : celle qui ne s’intéresse qu’au prix, mais pas à la performance. Ces clients existent. Exemple : une école ou un hôpital dont le budget est très serré et qui veut se doter d’un parc d’iPad. Mais pour un consommateur normalement constitué, l’iPad 2 est juste une blague. En cas de budget serré, mieux vaut se tourner vers l’iPad mini, quitte à disposer d’un écran moins grand.

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Gilbert Kallenborn