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Jean-Michel Donner (Lenovo France) : ‘ Nous réfléchissons à des PC grand public signés Lenovo ‘

Quelques jours après le rapprochement officiel du géant américain et du constructeur chinois, le DG de Lenovo France évoque le futur de la nouvelle entité dans l’Hexagone.

01net. : Depuis le mois de mai, le rapprochement entre Lenovo et la division PC d’IBM est effectif. Quelle va être votre nouvelle politique commerciale ?


Jean-Michel Donner : Notre politique commerciale ne va pas changer, tant au niveau de nos clients que de celui de nos partenaires. Nous nous y étions engagés dès l’annonce de la création de cette nouvelle entité. Ainsi,
clients et partenaires n’ont pas à craindre de modifications dans les termes et les conditions de leurs contrats.


Nous n’avons pas l’intention de mettre en place une stratégie de vente directe. La marque IBM perdurera sur les produits qui s’adressent aux professionnels, pour cinq années au moins.Qu’en est-il en matière de produits grand public ?


IBM a abandonné ce secteur voici plusieurs années. Nous sommes en pleine réflexion pour savoir quand et avec quel type de produits nous allons investir le domaine grand public. De même, nous comptons cibler les Soho [Small Office
or Home Office, soit les professionnels indépendants, NDLR],
dont les besoins et les comportements d’achat peuvent s’apparenter à ceux du grand public.


Nous n’avons pas encore défini sous quelle marque nous commercialiserons ces articles. Mais il est fort probable que nous utiliserons la marque Lenovo.Comment comptez-vous vous imposer sur ce secteur ultra-concurrentiel face à Dell ou encore à Acer, par exemple ?


Le prix est un des éléments sur lesquels nous comptons pour nous imposer. Mais l’innovation, le design, la qualité des produits sont tout aussi primordiaux pour séduire le marché. En Chine, Lenovo a sorti un PC à moins de 400 euros. Allez-vous casser les prix sur le marché français ?


Non. Il faut s’abstenir de comparer le marché chinois et le marché français. En Chine, une grande partie des PC se vendent sous Linux. En France, si vous équipez votre PC d’un système d’exploitation Windows, il vous est impossible de
pratiquer des tarifs identiques sans rogner considérablement sur les marges.Que dites-vous à ceux qui craignent une baisse de qualité des produits professionnels ?


Nos investissements en R&D représenteront près de 2 % de notre chiffre d’affaires total [le nouvel ensemble pèse plus de 20 milliards de dollars de CA, NDLR]. Ils vont doubler par rapport à leur niveau
d’hier dans chacune des entités. La recherche a toujours été une des pierres angulaires de Lenovo, puisque l’entreprise est une émanation de l’Académie des sciences en Chine.Le président de Lenovo, Yuanqing Yang a annoncé le lancement de services innovants. Qu’en est-il exactement ?


Nous espérons que nos partenaires, tels les intégrateurs professionnels ou les grands revendeurs, vont utiliser nos produits pour développer et monétiser leurs propres offres de services à valeur ajoutée. Nous les encourageons à acquérir
des compétences autour de nos technologies Thinkvantage [restauration de disques durs, récupération des données, NDLR] ; Les PME-PMI ne possèdent ni les structures informatiques ni les ressources nécessaires pour acquérir
ces compétences.IBM vient d’annoncer un plan de restructuration. Quel en sera l’impact pour Lenovo ?


IBM, c’est IBM. Il n’y aura aucun impact pour Lenovo France, qui est une société de droit français depuis le 2 mai. Nous allons recruter 130 personnes. Elles proviendront de la division française d’IBM PC, comme cela sera le cas
dans tous les autres pays où sont implantées les deux entreprises.

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Propos recueillis par Hélène Puel