Passer au contenu

Jean-François Ridel, responsable des ventes de Sensation : ” Avec une boussole en plus, facile de s’orienter “

À Tokyo, il est facile de s’égarer. Dans Ueno, par exemple, un quartier où les ruelles s’entrelacent, les échoppes nombreuses se multiplient, l’animation permanente fait tourner…

À Tokyo, il est facile de s’égarer. Dans Ueno, par exemple, un quartier où les ruelles s’entrelacent, les échoppes nombreuses se multiplient, l’animation permanente fait tourner la tête. Ce sont les conditions optimales pour tester in situ les nouveautés de Sensation, une société japonaise spécialisée dans la fabrication de boussoles électroniques pour téléphones cellulaires. Jean-François Ridel, un Canadien en charge des ventes et des relations internationales, veut voir dans ses produits un véritable complément des services de géolocalisation en milieu urbain.Quelle est la spécialité de Sensation ?Nous fabriquons une puce électronique facile à intégrer dans un téléphone cellulaire, et assez petite pour rentrer dans une montre. Il s’agit d’une technologie très nouvelle, pour laquelle notre société figure au rang des pionniers : une boussole [électronique] qu’il est intéressant de combiner avec le GPS. Car quand on regarde une carte sur l’écran de son téléphone, celle-ci est toujours orientée comme dans la réalité. Dans un coin de l’écran, le nord est indiqué et la carte tourne en fonction des déplacements de la personne qui utilise le portable. On n’a plus besoin de savoir comment s’orienter. Le premier produit à intégrer notre puce est le combiné Panasonic C3000P, un téléphone portable qui dispose notamment de l’internet mobile de KDDI [un des trois principaux opérateurs japonais, ndlr] et du service GPS Navitime.Pourquoi faut-il mettre une boussole dans un téléphone déjà doté d’un GPS ?Le GPS donne une position x, y, z… longitude, latitude, altitude. Si on est dans une voiture, on marque différentes positions en se déplaçant, ce qui permet de mesurer la direction. Mais pour un piéton en ville, où les bâtiments bloquent les ondes, la boussole devient nécessaire. Regardez la première génération de téléphones GPS : on télécharge une carte géographique, au format GIF ou JPEG, mais ensuite, on ne peut ni la tourner, ni agrandir certaines zones. Du coup, à moins d’avoir une boussole dans l’autre main, il est difficile de s’orienter avec cette image fixe.Quels sont vos prochains développements ?L’année prochaine, nous allons sortir un accéléromètre qui permettra de mesurer l’inclinaison. Avec une boussole, on mesure la rotation sur un axe. Les deux outils combinés permettront de “pointer” des choses. Et l’on pourra ainsi inventer des jeux nouveaux (des jeux en situation et en espace réel, où le GPS a son rôle), ou encore diriger son téléphone vers une tour de dix étages et demander ce qui se trouve en haut. “C’est le restaurant Untel, répondra l’écran du portable. Si vous voulez réserver, appuyez sur cette touche. Pour vous y rendre, suivez nos indications.” Le Japon, où lon aime les technologies de pointe et les gadgets, est un terreau fertile pour de tels développements.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Dominique Hoeltgen