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IP-Label : les inégalités Paris/province aggravées cette semaine

IP-Label a constaté une légère dégradation cette semaine des prestations triple play notamment en province. Un coup de mou qui contrebalance les bons résultats récents.

Peut-être avez-vous ressenti des ralentissements et des problèmes de disponibilité des services cette semaine. Cela ne serait pas très étonnant puisque notre partenaire IP-Label a constaté, dans son enquête hebdomadaire, une baisse de qualité notable des prestations de nos opérateurs.

Une inégalité province/Paris

Et comme c’est souvent le cas, lorsque la situation n’est pas au beau fixe, on constate que les différences de prestation entre la région parisienne et la province s’accroissent. L’écart est particulièrement sensible sur les prestations purement Internet et notamment sur les temps de chargement des pages.

En effet, cette semaine, les pages se sont affichées plus rapidement sur Paris alors qu’à l’inverse la province subissait des ralentissements (par rapport aux semaines précédentes). Un constat qui témoigne d’une relative « injustice » directement liée à l’architecture en étoile du réseau français, Paris se situant au centre de ce réseau. Plus on est éloigné du centre parisien, moins les données arrivent rapidement, même si les abonnés de grandes villes comme Lyon ou Marseille subissent moins d’impacts que ceux de zones moins denses.

Cette inégalité se retrouve également sur les temps de latence et le débit FTP. IP-Label constate que ces indicateurs sont en moyenne 20 à 50 % moins bons sur le point de mesure de Nantes que ceux de la région parisienne (les points de mesures étant pourtant situés à des distances similaires de leurs NRA). Pour la latence, l’écart peut même parfois dépasser les 200 % ce qui ne peut que handicaper fortement les joueurs en ligne des zones les plus éloignées de Paris. Et c’est particulièrement vrai pour le câble : les deux opérateurs voient leurs latences province/Paris variées de 130 à 200 % et les débits parisiens s’afficher avec un bonus de 50 % comparés aux débits nantais.

Des autres prestations dans la norme

Bouygues continue, pour la troisième semaine consécutive, à rencontrer des lenteurs ponctuelles qui conduisent parfois à l’incapacité d’afficher certaines pages Web, la situation revenant à la normale après quelques minutes. Cependant, la situation s’améliore, Bouygues étant le seul opérateur à améliorer sa note hebdomadaire à la fois sur Paris et la province.
Côté téléphonie, si la qualité vocale est toujours aussi bonne, la réussite des aboutissements des appels n’est pas toujours au rendez-vous. Seules les deux offres Câble (Numericable et Darty) ont réalisé le sans-faute réussissant à connecter les 4 802 tentatives d’appel. Pour les autres offres, la situation est bien loin d’être dramatique puisque la grande majorité des échecs concerne l’international. Pour l’anecdote, l’un d’eux a d’ailleurs abouti par erreur au SAMU, ce qui est quand même un peu embêtant (le standardiste du SAMU n’a d’ailleurs guère apprécié la blague que lui a joué la box).

Les prestations télé restent, dans l’ensemble, stables et bonnes, même si les échecs de changement de chaînes sont en hausse. La situation est toutefois loin d’être préoccupante puisque la plus basse note (Darty ADSL) représente seulement 7 échecs sur 4 928 changements ordonnés !

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Loic Duval