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Internet traqué par le Comité olympique

Voilà, les derniers JO du siècle sont bouclés ou presque. De nombreux champions fêtent leurs médailles, leurs records, d’autres pleurent d’avoir échoué aussi souvent au pied…

Voilà, les derniers JO du siècle sont bouclés ou presque. De nombreux champions fêtent leurs médailles, leurs records, d’autres pleurent d’avoir échoué aussi souvent au pied du podium. Devant son écran, l’internaute trépigne. Pas une seule séquence vidéo n’a filtré durant la quinzaine olympique sur les différents sites Web consacrés au sport. “La faute au CIO, la faute à la télé, la faute à l’argent”, commente-t-on au Bar des Sports. Il faut dire que le Comité international olympique (CIO) a frappé fort en interdisant, à trois semaines du début des Jeux, toute retransmission des épreuves (en direct et en différé) sur le Web. Pressé par les chaînes de télévision (plus de 220), qui ont chacune dû débourser 1,4 MdF pour acquérir les droits, le CIO a estimé que la technologie de vidéo sur Internet n’était pas suffisante pour diffuser des images de qualité… Une plainte a aussitôt été déposée par le commissaire chargé du commerce au sein de l’Union européenne. Par la suite, le CIO s’est acharné : pas d’accréditation pour les journalistes du Web, élaboration d’un code de conduite recommandant aux sportifs de restreindre au maximum leur communication sur Internet. Le coup de grâce, la société Datops, un éditeur français spécialisé dans “la veille” sur le Web, a été chargée par le CIO de traquer les vidéos non autorisées.Cet acharnement contre le média Internet démontre une chose. Tant que l’information est gratuite, tout va bien. Mais à l’heure où pratiquement toutes les entreprises, peut-être même le CIO, sont connectées, le principe de liberté accordé au Net affiche ses limites. Les images vidéo nont plus la même importance. TV et Internet ne font alors plus bon ménage. Les données deviennent payantes et leur diffusion stratégique. Rendez-vous donc à @hènes en 2004.

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Frédéric Simottel / Rédacteur en chef