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Internet pèse de moins en moins dans le PIB

Estimée à 33 % en 2001, le cabinet Andersen revoit à la baisse la part de croissance générée par l’économie en réseau. Le gel des investissements en nouvelles technologies des entreprises risque de retarder un éventuel rebond.

Avant le 11 septembre, Internet devait accroître d’un tiers la valeur du PIB (produit intérieur brut) des nations européennes. A l’époque le cabinet Andersen estimait l’augmentation de cette valeur ajoutée dégagée par les entreprises d’un pays à 2,5 % sans tenir compte des effets du réseau et à 3,3% avec.Espoir déçu, puisque ce e-PIB, c’est à dire cette différence de 0,8 %, risque de diminuer voire s’annuler en 2002, ” si le gel des investissements en technologies de l’information perdure “, avertit Alain Richemond, directeur des études économiques chez Andersen. A son avis, “ les nouvelles technologies sont nécessaires à l’évolution des processus de production, à l’optimisation de la gestion de la relation client, des stocks, de la chaîne logistique des entreprises. “Le cabinet détaille son analyse sur les quatre principaux facteurs d’évolution en Europe : le pouvoir de négociation des clients, le recentrage sur le c?”ur de métier, le développement de collaboration interentreprises, la recomposition des chaînes de valeur. Pour chacun, les technologies informatiques auraient apporté la plus forte contribution à l’e-PIB européen (près de 2,5 % en 2001), suivis des activités communications et média, matériels et d’équipements de transport.

Baisse continue des investissements

Or, sans investissements en technologies de réseau, les nouvelles formes d’activité sur Internet et de chaînes de valeur ne pourront pas se développer. ” Il faut réaliser que l’Europe est plus tardive que les Etats-Unis, que la maturité des équipes et la mutualisation des grands projets e-business y est récente “, estime Alain Richemond.” Enfin, le rythme de croissance de l’investissement des entreprises françaises est tributaire de l’incertitude économique. Selon le Centre de Prévision de l’Expansion (CPE), ce taux diminue depuis 1998 , soit +9 % pour cette année puis +7,2 % en 2000 et 3,5 % en 2001. Il pourrait même devenir négatif à -2 % en 2002 “.Or, aux yeux de l’analyste, ” c’est en période de ralentissement économique qu’il faut investir, rationaliser ses systèmes d’information, développer des PGI étendus, pour pouvoir profiter du rebond prévu par la plupart des analystes financiers dès 2003. “

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Clarisse Burger