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Internet et la politique

Quand le gouvernement français parle d’Internet, il se tourne d’abord vers la culture et la communication, et il s’emploie à réduire le fossé numérique à coup…

Quand le gouvernement français parle d’Internet, il se tourne d’abord vers la culture et la communication, et il s’emploie à réduire le fossé numérique à coup de milliards de francs. Quand le candidat démocrate à la présidence américaine, Al Gore, parle d’Internet, il s’intéresse d’abord au business, et il met en avant les créations d’emploi de la high-tech. Quand le gouvernement fédéral allemand parle d’Internet, il annonce d’emblée qu’il donnera, d’ici à six ans, un PC portable à chacun des dix millions d’écoliers du pays, même si l’on ne sait pas très bien quel argent financera ce plan (Etat ou Länder ?). Bref, la façon dont chaque pays fixe ses priorités sur Internet et ses nouveautés reflète fidèlement sa politique et ses traditions. Il est assez étonnant de constater que la Net économie change la donne à peu près partout dans la société (la culture, l’entreprise, les échanges, l’éducation, etc. ), mais apparemment pas en politique. En France, notamment, le journal Le Monde soulignait récemment que si le gouvernement cite de plus en plus les nouvelles technologies comme moteur de la croissance, il ne modifie pas pour autant sa ligne directrice et reste fidèle aux grands principes de la rigueur budgétaire, établis bien avant qu’on ait pris conscience de la profondeur des changements en cours. C’est simple, pourtant, d’avoir une politique moderne : il suffirait de mixer l’ambition culturelle française, l’efficacité économique américaine et le pragmatisme éducatif allemand !…
Bonne rentrée à tous !

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Par Luc Fayard, directeur de la rédaction