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Internautes, souriez, vous êtes traqués !

Les géants du web analysent le comportement des internautes des centaines de milliers de fois par mois, avec l’objectif de diffuser de la publicité de plus en plus ciblée.

La collecte de données sur Internet a ceci en commun avec la radioactivité qu’elle est invisible, mais pas forcément sans danger. Car le phénomène, encore embryonnaire il y a quelques années, a atteint aujourd’hui un niveau inégalé.
Selon la dernière étude du cabinet comScore, réalisé pour le compte du New York Times, les géants du Web (Yahoo! Google, Microsoft, AOL, MySpace) et leurs filiales sont devenus des monstres de l’analyse comportementale sur
Internet.Une politique qui n’a qu’un objectif majeur : optimiser le taux de clic et de transformation des bannières publicitaires qui s’affichent en ligne. Et pour y parvenir tous les moyens sont bons : les recherches effectuées, les
vidéos regardées, les publicités consultées, les pages visitées, tout est passé au crible pour affiner au mieux le profil du prospect.

Le succès des pure players de l’Internet

Une collecte d’informations qui aurait toutefois ses limites, par exemple le nom et les données considérées comme les plus personnelles. En revanche, pas de souci pour relever un code postal, voire une recherche sur un médicament ou une
maladie, effectuée sur un moteur de recherche.Au total, selon comScore, les cinq plus grands groupes Internet réalisent 336 milliards de collectes d’informations par mois. Sans compter l’activité de leurs filiales, qui sont légion à être spécialisée… dans le placement
de bannières et la publicité en ligne.Par exemple, un groupe comme Yahoo! aurait la possibilité de collecter une moyenne de 811 informations par internaute et par mois. Un chiffre qui grimpe à 1 700 si l’on intègre l’activité de partenaires de Yahoo!, comme eBay,
indique le New York Times. En comparaison, les sociétés dont le c?”ur de métier ne se situe pas historiquement sur Internet mais qui tendent à développer leur présence Web, comme l’éditeur de magazines Condé Nast
(Vanity Fair, Glamour, …), ne seraient en mesure de collecter qu’une trentaine d’informations par mois et par visiteur. Même phénomène chez Disney, ou le groupe New York Times.Il est à noter que l’étude comScore ne prend pas en compte les centaines de millions d’information laissées quotidiennement ‘ à l’insu de leur plein gré ‘ par les internautes (posts, commentaires, mises à jour
de profil, …) sur les réseaux sociaux comme MySpace ou Facebook, dont la régie publicitaire est désormais entre les mains de Microsoft.

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Philippe Crouzillacq