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Integris poursuit ses embauches de jeunes diplômés

La filiale services de Bull fait l’objet en France d’une offre de reprise par ses salariés cadres. Elle maintient ses recrutements malgré les perspectives incertaines qui planent sur le groupe.

En fin d’année 2001, Integris France, filiale de services informatiques du groupe Bull, aura embauché près de quatre cent cinquante personnes. Et le plan de recrutement pour 2002 pourrait continuer sur cette lancée. Même s’il est encore difficile aujourd’hui, pour la direction des ressources humaines, de mener de véritables projets dans un groupe qui se trouve en pleine restructuration.Pour survivre, le groupe Bull a dû, depuis près d’un an, céder ses actifs les plus rentables ?” cartes à puces, services informatiques Europe, etc. Aujourd’hui, il bénéficie in extremis d’une avance de trésorerie de 100 millions d’euros accordée par le gouvernement français, l’un de ses actionnaires. Légèrement en dessous des objectifs de recrutement prévus (cinq cents personnes), la filiale française Integris ?” d’abord mise en vente, puis faisant l’objet d’une offre de rachat par ses salariés cadres ?” a tenu à intégrer majoritairement des jeunes diplômés. “Pour rajeunir les effectifs”, précise Cyrille du Peloux, ex-numéro deux de Bull, démissionnaire mais toujours en charge d’Integris France et à la recherche d’actionnaires soit industriels, soit financiers. Cette embauche de forces vives dédiée aux services intervient parallèlement au démantèlement du groupe et à la suite du plan social de 2001, qui a concerné deux cent cinquante personnes pour Integris.Mais on peut croire à une nouvelle consolidation de Bull avec l’arrivée de Pierre Bonelli, nommé ce mois-ci PDG et issu du secteur des services informatiques. Il a pour mission de sauver, et non de démanteler le groupe, déjà bien amaigri. “Nous avons d’importants besoins en ressources humaines pour maintenir nos zones de croissance, spécifiquement en régions, et pour certaines activités comme les télécoms, l’infogérance et l’intégration d’infrastructures. Sans oublier le conseil technologique”, explique Cyrille du Peloux.

Les ingénieurs développement juniors très courtisés

Les ingénieurs développement seront les profils les plus demandés (plus d’une centaine), précise Sylvie Cellard, responsable du recrutement chez Integris France. “Ces postes sont très recherchés pour nos activités liées aux projets e-business et aux développements Java et HTML. Les directeurs de projet, consultants, commerciaux, architectes et intégrateurs de systèmes d’information sont aussi très utiles pour nos métiers”, souligne-t-elle. Pour ajouter : “Ce sont exclusivement des profils d’ingénieurs, jeunes diplômés, ou qui possèdent deux à trois ans d’expérience professionnelle.” En 2002, Integris France prévoit d’embaucher des jeunes diplômés, avec un niveau bac + 2. Ils viendront renforcer l’activité d’intégration d’infrastructure ?” l’un des points forts du groupe, selon le cabinet d’études Pierre Audoin Conseil. Pour pallier le turnover (inférieur à 15 % pour l’instant) et les incertitudes de la politique du groupe, la filiale services française tente d’assurer ses arrières et, notamment, de renforcer son activité de formation interne ?” en particulier sur l’environnement Windows NT.

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Clarisse Burger