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Inferno habite Internet Explorer

Le plug-in Inferno permet de faire fonctionner des applications écrites en Limbo sans installer le système d’exploitation éponyme, sur le même principe que Java et sa machine virtuelle. Points forts du système ? La gestion des ressources réseaux, clame l’éditeur.

Le plug-in Inferno pour Internet Explorer 5.0 fait ses premiers pas. Développé à l’origine par l’inventeur d’Unix et du langage C ?” les laboratoires Bell Lab’s de Lucent ?”, Inferno est un système d’exploitation destiné à fonctionner sur des terminaux ou des équipements réseaux (téléphones, assistants numériques, décodeurs, commutateurs…) et sur les plates-formes Linux, Unix, Solaris.et Windows. Le plug-in, de 719 Ko, permet de faire fonctionner des applications sans installer le système d’exploitation, sur le même principe que Java et sa machine virtuelle.Terrain de prédilection d’Inferno ? Les réseaux hétérogènes (LAN, Internet…), où le système affirme exceller. Inferno peut en effet répertorier toutes les ressources d’un réseau (imprimantes, bases de données, connexions, applications distantes ou locales, contenus grâce au protocole Styx), dans un annuaire de fichiers. Cette architecture facilite l’appel à ces ressources via le noyau d’Inferno et simplifie le travail de développement. Un niveau d’intervention supérieur à Java, qui utilise la méthode d’invocation RMI pour appeler une applet, ou à Active X, qui s’appuie sur DCOM pour lancer une application sur un poste client.Outre ces fonctions, le système d’exploitation est prévu pour exécuter tous les programmes rédigés en langage Limbo, un clone du langage C destiné à interpréter des applications compilées (extension .dis), via une machine virtuelle chargée de les interpréter.

Inferno pour Netscape 6 bientôt disponible

La disponibilité d’un plug-in pour Internet Explorer ouvre un parc d’utilisateurs potentiels important à Inferno. Le système pourrait donc se propager sur Internet, à la condition que les développeurs adoptent Limbo et que les applications disponibles se multiplient.Même si pour l’instant le système d’exploitation reste confidentiel, la société britannique Vita Nuova, détentrice des droits d’exploitation sous licence, croit dans les chances de développement d’Inferno. La disponibilité du plug-in pour Internet Explorer et une prochaine version annoncée pour Netscape devraient faciliter son adoption par les administrateurs et les développeurs réseaux.Reste un handicap de taille : pour l’heure, le plug-in ne permet pas à un programme exécuté d’établir des connexions réseaux, ni d’accéder à des postes clients. Une faiblesse difficile à surmonter pour Inferno, qui se prévaut d’excellence en la matière.

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Francisco Villacampa