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IBM met un administrateur dans ses machines

Le constructeur intègre dans ses serveurs des technologies issues du projet eLiza, qui vise à les rendre de plus en plus autonomes.

La complexité d’administration des serveurs croît à la mesure de leurs progrès en performances et en richesse fonctionnelle. Fort de ce constat, IBM s’est engagé dans le projet eLiza. Son objectif est de rendre les serveurs plus autonomes en les dotant de fonctions d’autoadministration. La gamme mainframe du constructeur a été la première à bénéficier des technologies issues de ce projet. Ainsi, le z900 est d’ores et déjà capable d’anticiper, et donc d’éviter un certain nombre d’incidents d’exploitation. Aujourd’hui, c’est au tour des machines Unix. “Il s’agit de mettre nos compétences mainframes à disposition des serveurs Unix “, commente Pascal Nicolle, chef de produit Unix chez IBM.

Réallouer les ressources en fonction de la charge

Les milieux de gamme p620 et p660 avaient déjà ouvert la voie en intégrant, entre autres, la technologie Chipkill, qui exploite les principes du Raid 5 pour corriger les erreurs au niveau de la mémoire. Le tout nouveau p690 va plus loin.Des milliers de capteurs sont placés sur ses circuits afin de surveiller l’activité des processeurs, antémémoires et mémoires. “Quinze pour cent du silicium est employé à surveiller l’ensemble de la machine, explique Pascal Nicolle. Il y a plus de cinq mille points de contrôle des erreurs.” En cas de risque de défaillance d’un composant, celui-ci est mis hors service. Des chemins détournés sont ensuite utilisés pour éviter une réaction en chaîne et la panne du système. Le tout est géré par un processeur de service dont le seul rôle est de superviser l’état du système afin de détecter les problèmes potentiels. Mais le projet eLiza ne s’arrête pas là. Il englobe aussi des fonctions d’autoconfiguration et d’autooptimisation, autorisant ainsi la réallocation spontanée des ressources en fonction de la charge de travail. Et IBM pousse l’expérience plus loin avec un prototype de ferme de serveurs web capable de se reconfigurer toute seule en fonction de la façon dont elle est sollicitée par les utilisateurs (projet Oceano). Le principal intérêt de ces technologies est de limiter l’intervention humaine.

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Jean-Marie Portal