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HP poste Netaction au carrefour de son infrastructure Web

HP donne corps à sa stratégie de e-services présentée il y a un an. Le constructeur sépare son activité logicielle entre Netaction côté solutions e-business et l’existant OpenView, en charge d’administrer les services Web du fabricant.

A San Francisco, les annonces se suivent et se ressemblent. Une semaine à peine après Sun Microsystems, c’est au tour de HP de dévoiler sa stratégie autour des services Web.“Je ne pense pas que ce soit une nouvelle stratégie logicielle à proprement parler, puisqu’elle a été annoncée pour la première fois en juin dernier. Nous donnons un nouveau visage à quelque chose que l’on déjà fait, et nous insistons sur l’intégration des produits de Bluestone dans notre stratégie “, reconnaît Duane Zitzner, président de HP Computing Systems, responsable des activités matériel (PC, serveurs et stockage) et logiciel de l’entreprise.En fait, Hewlett Packard se garde bien de concurrencer la vision de Sun ou de Microsoft en matière de services Web. HP partage simplement ses activités logicielles, en partant de ses e-services, le regroupement de l’ensemble des solutions e-business du fabricant.

Netaction et OpenView se répartissent l’offre logicielle

Dans le cadre de ce plan de partage, le nouveau né, Netaction, regroupera les solutions e-business de HP, parallèlement à l’existant OpenView, qui intégrera la division logicielle en charge de la gestion et de l’administration des infrastructures.Netaction intègre les serveurs d’applications de Bluestone, une société acquise en octobre dernier, e-Speak, le socle logiciel des e-services de HP (Services Framework Specification et Service Engine), Chai (plate-forme multiterminaux), Process Manager (ex-changengine, une plate-forme d’intégration), HP Open Call (plate-forme de téléphonie) et HP Security.Pour sa part, la division OpenView, qui n’est pas vraiment une nouveauté en soi, se voit dotée de 25 nouveaux modules, chargés d’assurer l’administration des composants Netaction. Ceux-ci couvrent les problématiques du stockage en réseau, le diagnostic de services et l’optimisation des flux IP multicast.L’ensemble de ces activités logicielles représentent un chiffre d’affaires global de 2 milliards de dollars.

HP, prudent, marie OpenView avec les produits IBM et Sun

HP joue la prudence en évitant de concurrencer, avec OpenView et Netaction, la vision de Sun ou de Microsoft en matière de services Web.“Ce qui nous différencie de nos concurrents, c’est la disponibilité immédiate de nos produits et solutions, ainsi que notre expertise dans les technologies Java et Microsoft.Net qui nous permettent d’assurer l’intégration des deux plates-formes”, ajoute le responsable.HP n’a en effet aucun intérêt à couper l’herbe sous le pied de la division OpenView, devenue, d’après l’entreprise, 17e éditeur indépendant de logiciels au niveau mondial sur un créneau porteur : les produits d’administration utilisés aussi bien sur les plates-formes HP que Sun ou IBM.

Netaction suit le marché, derrière Java et XML

” Paradoxalement, même si HP apparaît clairement comme un suiveur en annonçant sa stratégie logicielle autour des solutions Netaction, c’est aussi l’entreprise qui dispose du plus grand nombre de technologies dans la création de ces services, avec notamment son initiative e-Speak qui repose sur Java et XML “, insiste Mike Gilpin, analyste au Giga Group.Commercialisés par le biais d’intégrateurs, le moteur e-Speak Service Engine et la plate-forme e-Speak Services Framework Specification disposent en effet d’un jeu d’API et de protocoles qui permettent de mettre en place une infrastructure e-business de bout en bout.En définitive, tout comme ses concurrents, HP cherche, à travers la création de Netaction, à croiser le chemin du marché des services Web à forte croissance.” Ces services Web génèrent énormément de revenus, à la fois en matériels, en logiciels et en services et pourraient compenser la morosité du marché des PC. De plus, le constructeur a intelligemment évité de choisir un camp, entre .Net ou Java. En supportant les deux technologies, à l’instar d’IBM, HP pourrait bien devenir l’intégrateur préféré des entreprises qui n’ont pas d’autre choix que dimplémenter ces deux plates-formes “, conclut Rob Enderle, également analyste au Giga Group.

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Jean-Baptiste Su, dans la Silicon Valley