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Hervé-Pierre Molinas vise l’investisseur particulier

Pour gérer son fonds de capital-risque grand public, 123Venture a choisi un financier qui aime défricher.

De ses 4 ans passés à Rostov-sur-le-Don, près de la mer d’Azov, dans le sud de la Russie, Hervé-Pierre Molinas ne garde que d’excellents souvenirs : un virus de fièvre hémorragique, de fréquentes coupures d’électricité, et son chauffeur soupçonné d’enlèvement alors qu’il le menait à une réunion de conseil d’administration, dans une entreprise à quelques kilomètres de la frontière tchétchène ! Après cette expérience comme directeur général du fonds régional de capital-risque de la Berd (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) en Russie, lui signifier qu’il a pris, à 39 ans, un risque en rejoignant 123 Venture, jeune société d’investissement destinée aux particuliers, le porterait à rire : “J’ai pris le risque d’aller en Russie. Je peux prendre celui d’un nouveau produit.“Après avoir tenté de convertir les Russes au capital-risque, le directeur des investissements de 123 Venture veut démarcher les particuliers en France. À l’image d’une poupée russe, l’enjeu consiste à permettre à des personnes privées ?” ou à de petites structures ?” de souscrire à des fonds (mise minimum : 5 000 euros, soit près de 33 000 francs), lesquels seront eux-mêmes investis dans des fonds de capital-investissement (finançant des entreprises non cotées et comprenant le capital-risque, le capital-développement…). Une première en France. “Même aux États-Unis, il n’existe pas de modèle similaire “, note Hervé-Pierre Molinas.

Fonds de l’Est

Le visa de la Commission des opérations de bourse en poche, la société entreprend désormais la levée des premiers fonds, pour lequels les souscriptions devraient être lancées en septembre. Hervé-Pierre Molinas audite déjà les fonds de capital-investissement qui bénéficieront de ces ressources : “Mon rôle consiste à sélectionner les fonds dans lesquels nos fonds de fonds vont investir.” Des termes qui ricochent, comme son parcours. Aujourd’hui à la convergence de ses deux spécialités, l’analyse financière et le capital-risque, il veut convaincre les particuliers d’investir dans des sociétés tchèques ou polonaises, “ très dynamiques“, assure-t-il.

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Valérie Quélier