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Guerre technologique : AMD annoncera les premiers CPU et GPU gravés en 7 nm au CES 2019

Lors de sa conférence d’ouverture du salon des nouvelles technologies de Las Vegas, la patronne d’AMD Lisa Su présentera les premiers processeurs et puces graphiques pour PC gravés en 7 nm. De quoi remuer Intel ?

On savait déjà que Lisa Su, la patronne d’AMD, allait ouvrir le bal des conférences du CES qui se tiendra, comme tous les ans, début janvier à Las Vegas. Ce qu’on ne savait pas encore, c’est de quoi elle allait parler. Le centre de presse en ligne du CES vient de le révéler comme le met en lumière WCCF Tech : Mme Su annoncera des processeurs (CPU) et puces graphiques (GPU) gravés en 7 nm. Mieux : Mme Su annoncera les premiers CPU et GPU de l’histoire dédiés à l’industrie informatique (non mobile) gravés si finement. Un camouflet pour Intel, leader du marché des puces x86 et jadis meilleur fondeur de l’industrie.

Quel(s) CPU ? Quel(s) GPU ? Il faudra attendre l’annonce officielle début janvier, mais une chose est sûre : cette avance technologique est à mettre au crédit de son partenaire de gravure, le taïwanais TSMC avec lequel AMD a annoncé s’être mis en ménage cet été. Si les performances des puces ne se résument pas à leur simple finesse de fabrication – le procédé et l’architecture comptent au moins autant, voire bien plus –, l’annonce promet cependant de belles améliorations de performances… et renforce l’image d’AMD. Au détriment de son concurrent.

Argument technique… et psychologique

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A finesse annoncée égale, tous les procédés de gravure ne se valent pas : Intel n’a de cesse de le répéter et il a des arguments valides en poche. Son 14 nm ++ est effectivement supérieur au 14 nm de certains de ses concurrents et peut rivaliser, quand on analyse non pas la finesse minimale mais la densité des transistors, avec des procédés plus fins (Intel estime souvent par le biais de publications qu’il équivaut à un 11 nm de la concurrence).

Dans le cas présent, si on ne sait rien des composants à venir, la défense d’Intel est pénalisée non seulement par l’écart significatif entre les deux technologies (14 nm contre 7 nm), mais l’annonce a aussi un effet psychologique majeur qu’on pourrait résumer ainsi : « Intel est à la traîne et AMD est à la pointe ». Or, que ce soit sur les marchés financiers, auprès des grands comptes ou auprès du grand public au travers des campagnes de communication, certains éléments-clés comme le leadership technologique affiché comptent parfois plus que les performances réelles. Et créent des dynamiques positives. Avec une telle annonce et les excellents résultats techniques et commerciaux des deux générations de processeurs Ryzen, cette dynamique est aujourd’hui au profit d’AMD. Et on attend de pied ferme la réponse d’Intel.

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